Mustapha Bidochon, peut-être un pseudonyme, a eu le courage de dire ce qu’il pensait de l’émission intitulée « les Harkis », émission recommandée par un thuriféraire qui se réclame de la gauche. Droite ou gauche, la question n’est pas là, et le soussigné entend librement s’exprimer à propos du complexe de Vérité.
Le complexe de Vérité est parfois qualifié de « politiquement correct », expression tout aussi ambiguë que celle de droite/gauche sauf pour les ambidextres.
Par contre, il est vrai qu’aujourd’hui, le monde politique de façon générale ne veut plus entendre la vérité : il dicte l’histoire : oui j’ai bien dit : il DICTE l’Histoire, et cela fait un peu désordre dans une République aux trois valeurs de « liberté, égalité, fraternité ». Or l’histoire ne se dicte pas, elle se fait sous nos yeux, chacun y participe à sa manière et chacun la perçoit à l’aide de ses propres lunettes du moment ; l’histoire c’est la perception de la marche des peuples plus que des civilisations au cours des siècles, perception retracée par des auteurs c’est-à-dire par des « individualités » et non par des thuriféraires ou des iconoclastes aveugles et sourds.
Oui, Aujourd’hui, les Français ne veulent entendre que ce qui leur plait, que ce que le journaliste de service de leur choix leur mâche, leur recrache en prédigéré à travers le petit écran, ces étranges lucarnes qu’elles soient à tubes cathodiques ou écrans plats..
Depuis le développement explosif de la télévision et de tous les moyens de communication, la Vérité est de plus en plus malmenée : elle est noire, blanche, rose, rouge, verte : en un mot, elle dispose d’une gamme extraordinaire de couleurs (256 nuances à la télé, dit le technicien de service !). Pas étonnant dans ces conditions que les moutons soient tentés de suivre un BERGER qui, pour eux, ne peut être que le Bon.
A cela s’ajoute le fait qu’un produit ne trouve à se vendre que s’il est commercial : il faut qu’un ouvrage se lise sans le moindre effort, ait un petit coté attirant voire dans certains cas libertin ; pour un éditeur un retour aux sources officielles de la colonisation est a priori un ouvrage dont : « la commercialisation nous paraît très limitée » : en clair on n’en fera pas une tête de gondole (rayon dans les grandes surfaces), allez voir ailleurs, s’il vous plait ou habillez-vous en prada (cf le film : le diable s’habille en Prada), à défaut, circulez ! il n’y a rien à voir. Et pourtant il y a tant à voir et à lire, car nos aïeux ont écrit, ont agi en disant ce qu’ils allaient faire ou faisaient, mais aujourd’hui ce n’est pas la préoccupation des Français, elle est ailleurs, elle est dans l’éphémère (éphémère veut dire « qui dure un jour » !).
Demain, en 2007, les Français vont voter, et vous aussi, je l’espère, le vote n’est certes pas obligatoire en France mais il atteste d’un esprit citoyen participatif.
A cette occasion, une petite piqûre de rappel (vous souvenez peut-être encore de ce dimanche consigné, jadis, dans une piaule mal chauffée) n’est pas inutile, loin de là, il en faudrait même beaucoup dans ces périodes où tout le monde se calfeutre.
N »oubliez pas que les députés Unanimes (sauf de rares exceptions), soucieux d’aller dans le sens du poil et donc de l’histoire (disaient-ils à l’époque), ont voté la loi 97-1019 du 28 octobre 1997 portant suspension (j’allais écrire suppression) du service national.
Certains d’entre eux penseraient sérieusement, dit-on aujourd’hui, à établir un service civique obligatoire ; mais, d’ores et déjà ; ils ont entendu le représentant des étudiants dire qu’ils (les étudiants) ne voulaient pas de ce rêve de vieux ! Alors ils capitulent par avance ! Courage, Fuyons !
Posez donc la question à votre député ! et, surtout, ne manquez pas de publier sa réponse sur le site de l’Adefdromil ! Nenni, il n’y aura pas de retour en arrière, c’est l’effet de cliquet politique !
N’oubliez pas que les députés Unanimes (ce ne sont peut-être pas les mêmes) ont (sauf de rares exceptions dont on ignore les noms) voté le nouveau Statut Général des Militaires sous un nouvel emballage « cadeau », mais vous, d’active ou de réserve, vous connaissez surtout les carences de ce nouveau SGM, aujourd’hui, mais c’est un peu tard ; c’est d’autant plus tard que les militaires sont privés de tant de droits par rapport aux autres citoyens et qu’ils sont toujours défendus par leurs seuls chefs (article 6).
Un des vice-présidents de l’Adefdromil, Jacques Bessy, rappelait sur le site les hauts faits du président de la commission de l’Assemblée nationale, l’une des plus importantes commissions, dit-il, de l’Assemblée Nationale. Mme Annie Romerio a également relaté, preuves à l’appui, l’étonnante attitude de l’Assemblée qui a voté le nouveau statut général des militaires.
Ce ne sont là que de petits aspects du complexe de Vérité que le citoyen se fera un devoir de ne pas oublier en mai prochain. (A suivre, si j’ai le temps).
Jean Kerdréan.
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