Réactions suite au décès du Major de gendarmerie Raphaël CLIN

Le décès du Major de gendarmerie Raphaël CLIN suscite de très vives réactions empruntes de tristesse, d’indignation et de révolte.

Lire en bas de page les réactions sur le web

Réactions à la date du 26 février

J’ai reçu ce qui suit avant-hier ; c’est passé dans la presse d’aujourd’hui !
Un ami m’a envoyé ce mail et j’en ai encore des frissons. Plus rien ne m’étonne à l’heure actuelle car plus rien n’est respecté. Faute à qui ?
J’adore l’Outre Mer et je pense que cela n’est pas seulement lié au racisme ou aux problèmes relationnels qui règnent dans certains DOM TOM…
Je pense que cela aurait pu se passer en métropole et à l’heure actuelle le manque de civisme se fait de plus en plus ressentir, un peu partout.
A nous d’essayer de faire changer ces comportements !
Le dégoût d’avoir fait son travail de gendarme.
Ce dimanche 12 février 2006 est mort un gendarme dans l’exercice de ses fonctions, « c’est le risque du métier » diront certains…
Mais ce gendarme était un très bon ami à nous, Raphaël CLIN.
Si je vous écris ce mail c’est par colère, pour son épouse Stéphanie et sa fille Inès. Et oui Raph est mort en service mais en plus dans des conditions révoltantes. Alors qu’il agonisait, il se faisait insulter par les témoins qui n’appelaient pas les secours et à l’hôpital lorsqu’il est mort les st martinois présents criaient victoire d’avoir tué un « blanc ».
Notre métier est dur mais mourir dans ces conditions c’est pour le gendarme, l’institution, la famille et la dignité humaine, impardonnable.
Je vous retransmets la lettre d’un ami de Raphaël ainsi que celle de son épouse, faites les passer à l’ensemble de vos connaissances gendarmes ou non, afin que ce genre de comportement inacceptable ne se reproduise pas.
R. et X. B.

Je suis profondément en colère.
Ayant vécue 8/9 ans aux Antilles entre autre aussi à saint martin (cela fait longtemps que je ne mets plus de s majuscule à cette île), et j’y ai rencontrée mon conjoint gendarme. La réaction de mon entourage m’a été insupportable. Je n’avais pas encore connu la fracassante déferlante entre racisme et le point de vue de la population sur la profession de gendarme, mais j’en ai pris mon parti !!!

Un tel drame ne reste pas sans conséquence, je suis encore plus en colère quand cela devient politiquement incorrect !!!

Le maire de Saint-Martin annonce qu’il portera plainte contre les médias.
Mme Alliot-Marie avait cité les qualifications « d’homicide, mais aussi non assistance à personne en péril, apologie de crime et délit, provocation à la haine et à la discrimination raciales ».
Je souhaite et espère qu’elle suivra personnellement ce dossier.
Le ministre de la Défense avait rendu public mardi son souhait que « toute la lumière soit faite par la justice sur les conditions dans lesquelles le gendarme Clin, de la brigade de Saint Martin Marigot, a été tué le 12 février dernier « en service commandé », précisait un communiqué. Liberté égalité fraternité et je rajouterai *solidarité* pour les proches de Raphaël Clin
N.

Monsieur le président,

Citoyen français lambda de la métropole, je veux vous faire part de ma plus grande compassion pour la famille du gendarme tué sous les regards de racistes imbéciles. Je suis révolté par la différence de traitement avec cet autre drame survenu sur un jeune homme d’origine juive.
Je veux ici apporter mon plus vif soutien à la famille du gendarme CLIN ainsi qu’à tous les gendarmes. Je suis en colère devant l’injustice qui vous est faite tant votre contribution pour une république libre et démocratique est indispensable.
Au vu de la façon dont ils se sont précipités à la synagogue et au peu de cas qu’il est fait de ce serviteur de la république tombé en service, je crains que nos politiques n’aient perdu toute forme de jugement.

Nous sommes en train de sombrer avec la bénédiction des politiques dans le communautarisme. Fi de la république laïque et démocratique.

Honneur aux gendarmes
G.F.

En tant qu’ancienne militaire, je tiens à adresser toutes mes condoléances à la famille ainsi qu’aux gendarmes. Je remercie aussi votre site d’avoir informé le public de la mort d’un Français de race blanche représentant de l’Etat français. Nous ne pouvons pas rester insensibles à ces morts violentes du seul fait de la couleur ou de la religion. Enfin, ce grave fait est l’écho de la sempiternelle histoire du colonialisme vieille de deux siècles voire plus. En tant que Française, je suis fatiguée de cette haine vis-à-vis de notre pays même si tous ces gens profitent de notre société. Ils peuvent être sûrs que désormais, j’éviterai le tourisme dans cette belle région du monde.
G.

Je viens de prendre connaissance des lettres et articles relatant la mort du Major Raphaël CLIN. Euronews en a parlé il y a deux jours, et j’ai été surprise de constater que je ne trouvais aucun article (consultable sur internet : je réside à l’étranger) dans la presse française. Aujourd’hui enfin, « Le Monde » et « Libération » relatent ces faits odieux, d’autant plus inacceptables qu’il s’agit d’un représentant de l’Etat, qui a été visé en tant que tel. Ce « silence assourdissant » laisse à penser sur la liberté d’expression en France, et sur la transparence de l’information donnée aux Français sur des sujets extrêmement importants. (C’est ainsi qu’on a appris à la suite des événements d’octobre novembre qu’il était « normal » que quelques centaines de voitures soient incendiées chaque fin de semaine…)
Selon « Le Monde » : Le maire (UMP) de Saint-Martin, Albert Fleming, a annoncé, le 23 février, son intention de porter plainte contre les médias, « en train de nous mettre une image qu'(il) n’apprécie pas du tout ».
Mais en restant silencieux face à de tels actes, on donne aux coupables le sentiment qu’ils ont raison, ils se sentent protégés, soutenus et plus forts. Au lieu de pacifier la situation on ouvre la voie à d’autres actes racistes et à une escalade dangereuse. Si le tourisme souffre de cette mauvaise image de la commune, c’est peut-être l’occasion d’expliquer aux têtes brûlées que de tels comportements contraires aux principes de la République et à la dignité humaine, sont aussi contraires à leur intérêt.
M. Jacques Chirac, son épouse et Dominique de Villepin sont allés à la synagogue pour soutenir la famille d’Ilan Halimi. Je pense que le moins qu’ils puissent faire, c’est de se déplacer à Saint-Martin pour soutenir et défendre – au-delà d’une famille en particulier – l’Etat français.
Claire

Il y a une demi heure je ne savais rien de cette affaire.
C’est « accidentellement » que j’en prends connaissance (indirectement a/s de l’affaire FOFANA ). Vive  » Internet « .
Ma première réaction est pour Madame CLIN et pour sa petite fille.
Malheureusement, Il n’y a plus de mots assez forts pour consoler dans cette période d’intense barbarie.
Madame, » J’ai lu tout ce qui concerne vos réactions personnelles. Elles sont dans le sillage de votre époux : noblesse du coeur et sens du service. Elles vous honorent et je suis persuadé que c’est dans cette grandeur et cette dignité que vous trouverez la force de surmonter cette épreuve ».
Mais une telle ignominie ne peut pas rester sans réactions :Il faut dire aux uns et aux autres ce que l’on a sur le coeur:
1/ D’abord aux antillais : En 1979 , un poste (je suis aussi fonctionnaire de l’état) m’a été proposé aux Antilles. J’y suis allé en reconnaissance pendant 15 jours « en touriste » (pour voir, comme on dit au poker). La beauté du paysage et le climat (en février) étaient séduisants .Comment ne pas accepter .Pourtant, sans entrer dans le détail, j’ai perçu très rapidement « comme un malaise ». Bien sûr je comprends la souffrance du statut de descendant d’esclave. Mais qui, moi y compris, n’est pas descendant de serf ou de soumis ? Et alors, on va continuer combien de temps à se flageller et à se reprocher ces « injures du passé ». Quoiqu’il en soit, un jour, dans une modeste auberge du côté de … la manière « hostile » de me servir l’omelette que j’avais commandée m’a déterminé à prendre ma décision : non, je ne viendrai pas prendre ce poste . Quel dommage ! J’avais aussi rencontré, tant de gentillesse par ailleurs.
Antillais, pourquoi laissez-vous une minorité partisane imposer une vision archaïque et sectaire, alors que tant de potentialités et de forces s’offrent à nous ? Je dis bien à nous.
2/ Nos politiques (sans distinctions de race, de religions, ou d’appartenance politique …).
Vous avez une double responsabilité dans ce qui arrive.
La première : de ne pas reconnaître à « l’outre mer », au sens large du terme, un droit de regard sur la gestion des ses affaires. Faire confiance : On peut se réclamer de la « Corse », du « Pays Basque », de La « Bretagne », de la Savoie » (je suis savoisien), de la Martinique, de la Guadeloupe ou de la Réunion , de la Polynésie, etc. sans pour autant trahir ou affaiblir la « France ». C’est ainsi que nous avons perdu toute influence dans nos ex territoires » coloniaux ». On continue.
En d’autres termes, il est temps que soit reconnue à ces régions périphériques la capacité d’être à la fois « autonome » et « française ». Faute de quoi la revendication portera un jour essentiellement sur l’autonomie puis sur l’indépendance.
La seconde :
Tous les citoyens « de base » ont le sentiment que l’appareil judiciaire, administratif, et d’assistance fonctionne au seul bénéfice de certains, présentés pour les « laissés pour compte » d’une société injuste et répressive.
« Trop, c’est trop » comme on dit en langage commun.
Ne soyons pas étonné le jour où surviendra celui qui, se réclamant du devoir de réparation, imposera dans l’euphorie générale un régime autoritaire, etc. etc.
Responsables politiques : délivrez des messages clairs et audibles par les citoyens. Sachez dire clairement où est le mal ou le bien. Faute de quoi quelqu’un le fera à votre place tôt ou tard.
Il sera trop tard pour s’en plaindre.
Citoyens de base, faites savoir que vous existez, vous travaillez, vous payez, vous avez droit au respect ?
Je ne peux pas terminer ces propos sans dire mon estime pour le corps de la gendarmerie.
Comme tout un chacun, j’ai été verbalisé par des gendarmes .Mécontent bien entendu.
Mais, toujours dans le respect de mon statut de citoyen. Et conscient de la nécessité de faire respecter un ordre de vie collectif.
B. Pierre  » le cri du coeur »

Bonsoir,

Je suis d’origine antillaise et bien sûr je suis écoeuré par cet acte de sauvagerie qui non seulement me dégoûte et fait honte à tous les antillais, sans parler du désarroi de l’épouse du gendarme Raphaël Clin. Je ne connais personne qui ne porterait pas secours à quelqu’un qui est en train d’agoniser sur le bord de la route et quelque soit sa couleur de peau si l’on a un minimum d’humanité.

Je pense que l’on peut qualifier cet acte de raciste et il doit être condamné comme tel. Evidemment qu’il y a des racistes aux Antilles, comme partout. C’est un acte raciste mais ça n’est pas spécifiquement du racisme anti blanc. Tout gendarme ou fonctionnaire détaché aux Antilles sait que le terme blanc utilisé là-bas désigne d’abord le béké (blanc ancien esclavagiste) avant de désigner le continental.

C’est un gendarme qui a été tué, et l’hostilité envers les forces de l’ordre n’est pas un problème de couleur de peau mais plutôt un problème conflictuel avec les insulaires. Vous retrouvez ces conflits avec tout ce qui représente l’état mais pas seulement en Guadeloupe ou en Martinique mais également en Nouvelle-Calédonie et aussi en Corse. Je vous rappelle qu’en Corse on tire des roquettes sur les gendarmeries ou on essaie de les incendier et pourtant on ne traite pas les corses de raciste puisqu’ils sont blancs (et pourtant différents). Un préfet a également été assassiné. Je vous rappelle également que dans certains quartiers métropolitains des pompiers en intervention reçoivent des machines à laver sur la tête.

Il est vrai que la médiatisation de l’affaire Halimi a occulté la mort du gendarme qui est tout aussi odieuse. Mais il ne faut pas croire que l’on cherche à cacher un racisme ou à le minimiser. Ce ne sont pas les minorités qui dirigent la France. Tous les gouvernants, les responsables dans les médias ou en politiques sont blancs donc vous n’avez pas besoin d’une quelconque association pour défendre vos droits, vous n’êtes pas une minorité sans pouvoir.

Comme vous, je souhaite que la vérité soit dite et que ces sauvages soient punis mais de grâce pas de punition collective.
I.M.

Et après ça, l’Adefdromil n’aurait pas sa place ??? Sans votre intervention : ça m’étonnerait qu’elle (MAM) aurait bougé d’un pouce, enfin comme ça, elle sait que vous veillez…
Militaires et gendarmes dormaient en paix : l’adefdromil et son président veillent…
J.C.

Je vous écris de l’Ile de La Réunion où je réside. Je suis moi-même ancien militaire. Légion étrangère et Gendarmerie Nationale. J’ai effectué 34 ans, et me suit retiré à la Réunion département dont est originaire mon épouse.
Moi-même j’ai effectué plusieurs séjours Outre-Mer la légion bien sûr mais aussi La Gendarmerie. Gpt de la Réunion- Cie de Mayotte et Gpt de la Martinique brigade de Ste THERESE dillon à FORT DE FRANCE de 95 à 99.
Je suis très attristé par le décès du major Raphaël CLIN survenu le 12 février 2006 à ST MARTIN dans l’exercice de ses fonctions. Je présente à son épouse à sa fille et à sa famille mes sincères condoléances. Je leur souhaite beaucoup de courage pour surmonter cette douleur. Par contre je suis révolté par les propos tenus et rapportés par les médias des témoins présents. C’est une honte, j’espère que la justice fera son travail pour punir. Par ailleurs pourquoi Madame Michèle ALLIOT MARIE a réagi aussi tardivement. Elle aurait pu se déplacer pour assister aux obsèques et soutenir la famille. Mais il y a le CLEM. Monsieur Jacques CHIRAC qui est le chef des armées a-t-il envoyé ses condoléances ? Il a bien assisté aux obsèques d’un pauvre jeune homme qui a été assassiné par des barbares.
Je renouvelle encore une fois mes très sincères condoléances à Mme CLIN et à sa fille de l’Ile de La Réunion où il fait bon vivre à part qu’il y a le chikungunya.
R.B.

Je voudrais répondre à Christian, pour lui dire que je comprends son émotion et que je partage totalement ce qu’il a dit. Je suis un retraité de l’Arme, en 82 j’ai remplacé l’Adjudant KLEIN qui a été tué d’un coup de fusil. Quand j’ai pris sa place, la brigade était traumatisée. Cela a été dur pour tous. Cela se passait aux Antilles… pendant la reconstitution la foule a eu la même attitude que lors de l’agonie de CLIN .A mon retour en métropole, j’ai eu à ma table le frère de la victime. Il a voulu que je lui explique les circonstances de la mort de son frère. Il m’a écouté, voulant que je ne lui épargne rien. Il était en pleurs et me disait de continuer… Pendant mes 3 années j’ai frôlé comme mes camarades la catastrophe. Mon épouse était toujours inquiète sur les interventions… Christian a bien résumé ce qui malheureusement existe aux Antilles depuis très longtemps et il semble que les autorités n’ont pas pris la mesure de la gravité. Je pense à vous gendarmes d’Outre-mer, et je vous comprends. J’ai témoigné le 22/2/ sur les antennes de RMC (J.J. Bourdin) et j’ai dit ce que je pensais… Christian, en cet instant, permets moi de te dire que beaucoup te comprennent. J’ai téléphoné à la brigade de St- Martin Je n’ai pas pu parler à Stéphanie. Dis lui, combien ici en métropole, combien nous sommes nombreux à penser à elle. Dis lui toute notre affection, pour elle, sa petite fille, sa famille. Je suis triste et révolté
J.P.D.

Bouleversant témoignage de l’épouse du gendarme laissé agonisant au bord d’une route. CHOQUANTE, cette non-assistance à personne en danger relaté comme un fait divers !! Bravo aux médias !!!! Bon courage à tous les gendarmes.
P.C.

Réactions à la date du 25 février

Communiqué de l’association 911-17
Vendredi 24 Février 2006

Madame CLIN, amis et collègues du Major de Gendarmerie Raphael CLIN.

De tout coeur, les membres de l’association « 911-17, amitié policière franco américaine », adressent leurs condoléances à Madame CLIN, aux collègues et amis du Major de Gendarmerie Raphaël CLIN.
Dans ce drame, il n’existe pas de corporation. C’est un représentant de l’ordre qui est mort sous les insultes, la « haine », et cela est indigne pour notre République.
Nos adhérents, nos collègues de la Police nationale, ont été abasourdi lors de l’annonce de ce drame.
Aussi, nos collègues de la police de New York, le NYPD, dont nous avons reçu des messages, nous ont demandé de vous transmettre leurs condoléances.
Ce qui s’est passé à Saint Martin a fait réagir nos homologues d’outre Atlantique, qui ne comprennent pas pourquoi les protagonistes de ces actes racistes et inhumains puissent être toujours dans la nature.

Sachez, que si nous pouvons vous être d’un quelconque soutien ou aide, nous serons là.

Respectueusement.

L’association 911.17
911-17.site.voila.fr

Réactions à la date du 23 février

Lire également

le Communiqué de presse de Philippe de Villiers, le Communiqué du Syndicat Action Police.

*

Bravo et merci pour votre engagement dans l’affaire du Major Raphaël CLIN, tué tragiquement par un motard le 12.2.2006 à ST MARTIN dans l’exercice de ses fonctions. Comme si l’accident en soi n’était pas suffisamment grave, il est mort sous les insultes et les injures raciales. Quelle honte !

Il aura donc fallu une semaine pour que quelques rares médias, fassent l’écho de cette affaire en métropole. Votre action a sans doute eu un effet indiscutable dans ce domaine.

Sur les images diffusées ce jour sur TF1 / FR3 ou A2, de la cérémonie militaire d’inhumation, il était triste de constater l’absence de représentant(s) de l’Etat, en dehors d’un Préfet (c’était la moindre des choses) . Cette situation déplorable ne fait que confirmer ce sentiment d’indifférence dans lequel ce gendarme est décédé. Où étaient nos hommes politiques, qui nous répètent inlassablement qu’ils combattent le racisme ?

Leur silence est assourdissant. Pourtant l’actualité de ces derniers jours nous fait état d’un autre crime, probablement racial également. Il s’agit de l’assassinat du jeune Ilan Halimi. Cette affaire a pris une tout autre dimension, puisque médias, hommes politiques, se sont empressés pour condamner cet acte. Sans doute verrons-nous défiler ministres, responsables politiques et autres candidats lors de la manifestation lancée par le C.R.I.F.
Décidément, nous n’avons pas tous les mêmes valeurs.
M.S. – Une femme de gendarme.

Je ne suis malheureusement pas surpris de cette très triste histoire. En 2004 j’étais en mission à la Guadeloupe et à la Martinique. Le port du casque n est pas « obligatoire » aux Saintes. On loue les motos sans casque. Quand j ai demandé à l adjudant de gendarmerie qui était au port, il m’a dit « c’est comme ça ».

A Fort de France, les jeunes passent en moto au centre ville devant les policiers sans casque, y compris sur l’autoroute A1 qui relie l’aéroport à Fort de France, et doublent les véhicules de gendarmerie ou de police.

Et on ne parle pas du port de la ceinture, ni des excès de vitesses, des enfants sans siège ni ceinture…

Il faudrait demander à notre ministre de l’intérieur pourquoi deux des départements des plus « accidentogènes » ont été les derniers et en « petite quantité » à recevoir des radars automatiques, quand ils ne sont pas détruits…

Les lois de la République sont flexibles….Ceci explique peut être cela.

Et je ne parle pas de métropolitains en vacances en train de se faire insulter dans la rue de Pointe à Pitre juste parce qu ils sont « métros ».

Heureusement il ne s’agit que d’une infime minorité.

Merci de présenter toute mon amitié et mes condoléances a Mme CLIN

Je suis par ailleurs fils de gendarme
J.P.

Mon Capitaine

La mort d’un militaire est toujours regrettable, ce genre d’événement rappelle aux uns et aux autres que servir les armes de la France n’est pas sans risque.

Le tropisme de l’outre mer qui est souvent mis en avant pour attirer les candidats à l’engagement, les faire patienter ou encore obtenir d’eux une très étroite collaboration cache en fait très souvent, une fois sur place, de nombreuses contraintes familiales pour les militaires comme pour les autres serviteurs de l’état pour qui, le problème est souvent le même .(discrimination à l’emploi, racisme, insécurité, insultes …).

Il faut bien admettre que la situation économique et politique de nos départements et territoires d’outre mer est absolument catastrophique et que ce ne sont pas les milliards d’euros du contribuable qui sont abondamment distribués sans compter par l’état français, par l’intermédiaire du RMI, des subventions en tout genre… qui permettront indéfiniment de maintenir la paix sociale ou plutôt la paix civile dans les DOM TOM.

Depuis des années , la question de l’esclavage associée au devoir de mémoire, a entraîné une surenchère historique relayée sur place par des élus avides de suffrages électoraux, d’associations culturelles subventionnées, d’enseignants qui peinent à s’y retrouver avec les programmes sans cesse modifiés de l’éducation nationale.

Ou encore récemment et c’est un comble, par les plus hautes autorités de l’état qui soufflent le chaud et le froid sur les braises d’une histoire de France forcément fort peu glorieuse concernant le colonialisme.

Ne salissons pas la mémoire de ces hommes dont les descendants, africains en l’occurrence, furent traînés à coup de fouet et enchaînés au fond des cales des bâtiments de notre ex-marine marchande pour apporter plus de flexibilité, de compétitivité … dans les plantations du nouveau monde.

Soyons très clairs, rien ne saurait justifier la mort du gendarme Clin.

Toutefois prenons garde à l’imprégnation de cette jeunesse d’outrer mer pénétrée sans cesse par les raccourcis historiques, les amalgames des uns, la démagogie des autres.

Rappelons le sacrifice des soldats d’outrer mer sur nos champs de bataille, rendons hommage à ceux qui servent actuellement leurs armées et laissons la justice de ce pays s’occuper sans aucune compassion des criminels qui ont tué le gendarme CLIN.
W.B.

Bonjour,
je ne suis ni militaire, ni policier mais je suis profondément attristé par le décès du major de Gendarmerie CLIN en service commandé. Je tiens à exprimer mes condoléances à tous les proches de Raphaël CLIN. Il est clair que les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce dramatique évènement sont intolérables et j’espère que les politiques ainsi que les médias vont se mobiliser pour condamner et dénoncer ces agissements avec autant de force que tout autre drame à caractère raciste. Même si le décès du major Clin apparaît comme accidentel ou plutôt involontaire (je considère qu’un chauffard qui provoque un accident est un criminel), je ne peux accepter en tant que Français que mes concitoyens souhaitent la mort d’un représentant des forces de l’ordre à cause d’un uniforme ou d’une couleur de peau.

Le décès d’un père, d’un mari, d’un collègue et d’un ami est une terrible douleur. Mais je vois une grandeur dans le sacrifice de cet homme pour éviter que ces chauffards ne tuent sur la route. Raphaël CLIN est parti au milieu de cris de haine mais le coeur rempli de la fierté d’accomplir son devoir, sauver des vies.

Je réitère mon message de sympathie pour les proches de Raphaël CLIN et pour l’ensemble des Français qui mettent leur vie en péril pour améliorer notre monde.
Cyril

Madame, Monsieur,
Nous avons été informés par les médias du décès d’un gendarme aux Antilles ayant été victime de racisme.

Tout d’abord je souhaiterais manifester le soutien des réunionnais et réunionnaises à la famille proche (femme, enfant, et autres). Laissez moi vous dire que nous sommes indignés à la Réunion de la réaction de nos confrères des Antilles.

Comment une telle chose a t-elle pu être possible alors que les antillais prêchent le tourisme ? Pourtant ils en vivent, mais rien n’y fait. Il faut qu’ils s’en prennent aux fonctionnaires métropolitains. Dans l’océan indien, et à La Réunion en particulier nous sommes consternés et soutenons totalement l’épouse du défunt (madame courage) quand elle dit qu’elle est en colère, car dans notre île l’antisémitisme n’existe pas. Comme vous le savez plusieurs religions de toutes catégories confondues cohabitent ici…

Sachez enfin que nous sommes toujours ravis d’accueillir dans notre île toutes les personnes qui d’une part ont fait de nous ce que nous sommes, soit des français avec un grand F, et d’autre part les gens du monde entier.

Alors Madame courage, ici vous serez la bienvenue vous ainsi que votre famille.
Toutes nos plus sincères condoléances, nos pensées les plus fortes accompagnent votre famille.
Bien à vous
Mme C.

Bonjour,
J’habite dans le Doubs à côté de Besançon.
Le 13/2 à la mi-journée, France Outremer a annoncé le décès tragique du gendarme Clin. J’ai naïvement pensé que cet « assassinat » ferait la Une des journaux télévisés le soir. Rien !! Rien non plus dans la presse écrite le lendemain. Il a fallu attendre le 21/2 pour avoir quelques lignes dans l’Est Républicain et que les télés commencent à en parler.
Je suis consterné par l’attitude des médias.
L’Est Républicain publie le lundi un forum des lecteurs. Je vais envoyer un article à ce sujet.
B.G.

Dans mes missions à l’étranger, au M.O, pour le MAE (DGCID) des gendarmes ont été mes « anges gardiens ». A Bagdad en juillet et août 2003, c’est grâce à eux, en particulier à deux d’entre eux, que mon travail a été possible : un élément de « mon binôme » et leur responsable.

Volontaire pour revenir à Bagdad et pour y terminer ma mission, j’avais toujours peur qu’il leur arrive quelque chose quand ils ouvraient une porte à ma place … par exemple… et tant d’autres situations.

J’ai mesuré la difficulté de leur métier et son risque. Et aussi la délicatesse …Car la protection des personnes n’est pas simple. Sur de nombreuses années en mission, j’ai gardé une amitié très solide et fidèle avec certains de mes « anges gardiens ». Pour la plupart d’entre eux,
j’ai l’âge de leur maman….avec l’affection d’une maman. Accrochée à une radio… J’attendais les nouvelles de leurs déplacements à Bagdad par exemple… à Beyrouth aussi bien avant.

C’est grâce à l’élément de mon binôme, fidèle à ce que nous croyons, à la fierté de représenter la France, militaires et civils ensemble, que j’ai eu ce message a/s du Gendarme CLIN en Guadeloupe.

Pourquoi si peu de mobilisation ?
Que peut-on faire ?
Je ne peux pas me contenter d’un hommage aux gendarmes si facile. Que puis-je faire pour rendre hommage.
Comment secouer l’opinion? Comment redevenir citoyens au sens plein du terme ?
MPG

Réactions à la date du 22 février

J’ai été bouleversé par ce décès. En 82, à St-Joseph, nous avons eu le commandant de brigade qui a été tué (marié – 2 enfants). Je l’ai remplacé. La famille en Métropole n’a quasiment pas été informée des circonstances. A mon retour j’ai eu à ma table, le frère de la victime, qui a écouté en pleurs les circonstances, parce qu’il me l’avait demandé. Lors de la reconstitution sur les lieux, alors que l’assassin faisait les gestes, la foule a applaudi, des cris de joie ont fusé. Le juge d’instruction lui-même était dégoûté… Les médias ne parlent pas assez de ce qui se passe. Ni du silence des élus. C’est triste.
JPD

Bonjour, Je vous prie de vous faire correspondant auprès de l’épouse du Gendarme CLIN et sa famille, afin de me permettre de leur témoigner toute ma sympathie et ma tristesse devant ce drame horrible. Gendarme au Sénégal, je comprends combien, madame, votre souffrance et les mots ne sont pas assez forts pour exprimer ma honte devant tant de lâcheté. Si même pour certains, cet acte n’apparaît à leurs yeux en aucun cas un acte raciste, il n’en reste pas moins un acte lâche et barbare de la part de gens qui pensent être civilisés et Français de surcroît. Je reste également indigné devant le manque d’information de la part de nos dirigeants. Il est de leur devoir d’informer, de protéger et de venir au secours des familles en détresse. Il ne faut surtout pas que cet acte reste impuni et que cette affaire tombe dans les oubliettes. C’est pourquoi je m’insurge devant le silence de mes pairs. Aussi, au nom de la liberté d’expression, je m’étonne du manque d’information de la part des médias, nous sommes le 22 février et ce drame s’est produit le 12 Février, il aura fallu dix jours pour apprendre la nouvelle, via le bouche à oreille et Internet. Merci. Nous avons le 16 Février dernier honoré nos morts et pas un mot sur ce drame, à qui la faute. Que se serait-il passé si l’inverse s’était produit ? Je pense que nous n’aurions pas tardé à le savoir et l’information serait passée comme un éclair. Pourquoi tant de haine devant les forces de l’ordre qui exercent un métier au combien difficile et pourquoi tant de silence de nos dirigeants qui ne vont pas tarder à couvrir ce pauvre gendarme et sa famille, de belles médailles et termes ô combien élogieux ? Ce que nous donnons, nous le donnons et n’attendons rien en retour, rien qu’un peu de gratitude de la part de gens à qui nous sommes prêts à donner notre vie, même s’ils nous crachent à la figure. Enfin je terminerai, non pas comme les protagonistes de ce crime odieux, je dirai tout simplement, comme n’importe quel gendarme qui a la foi et la grandeur de l’âme comme l’avait Raphaël, non à la vengeance mais oui à la justice à laquelle je crois et reste entièrement dévoué. J’invite donc toute personne à lire attentivement l’article 225-1 du Code Pénal, sur les atteintes à la dignité de la personne et plus particulièrement, les discriminations. Je renouvelle toute mes sincères condoléances à madame CLIN et à la famille, à qui j’adresse un message d’espoir et de paix par ces deux citations : « Albert Camus : L’homme n’est rien en lui même, il n’est qu’une chance infinie, mais il est le responsable infini de cette chance » « G.Bourdeau : Je suis homme, rien de ce qui est humain ne m’est étranger, pas même la rencontre de l’ombre de la mort et le poids du manteau de la souffrance à la suite d’un accident de la route. A la lueur de l’expérience, j’ai appris que la vie tenait à peu de chose, mais aussi que rien ne vaut la vie. »
Mdl/chef J.R

Je viens ici apporter mon soutien moral à la famille du major de Gendarmerie CLIN mort en service commandé dans des circonstances pour les moins ignobles. Je savais le racisme bien implanté dans certains départements O.M. mais pas à ce point. Osons espérer que nos chers parlementaires prendront des mesures adéquates aux problèmes soulevés. Et puis quand même il faudrait que le gouvernement de ce pays se rende bien compte que le racisme n’est pas à sens unique et qu’il est bien installé du coté de ceux qui s’en disent victimes. J’ai porté la tenue pendant 32 années Légion puis fonctionnaire des Douanes pendant 25 ans. Je puis vous dire que je suis bien content d’être retraité car les contrôles devenaient de plus en plus difficiles et violents et pratiquement toujours par les mêmes, en fait ceux qui n’ont pas intérêt à être contrôlés (économie souterraine oblige n’est ce pas), C’est cela aussi le problème des banlieues n’en déplaise à certains !…… Je vous salue bien bas Gendarmes ! Je sais que votre travail est très difficile mais je sais aussi que votre volonté est intacte et que vos diverses missions sont nécessaires au bien-être des citoyens qui n’ont rien à se reprocher.
Joseph

J’aurais voulu me joindre aux militaires présents sur le site pour présenter mes condoléances à la veuve et l’orpheline de Raphaël. Raphaël était un gendarme et camarade de travail extraordinaire, je l’ai connu peu de temps lors de mon passage à Grenoble mais il est resté dans ma mémoire, et son décès me touche particulièrement.
Sincèrement
Lugdivine

Je tiens tout d’abord à apporter mon soutien à la famille et aux proches du gendarme CLIN.
Je suis moi aussi gendarme et ce drame nous rappelle la dangerosité de ce métier. Il est aussi à noter la banalisation d’un tel drame au vue de certains.
En octobre 2001 le frère de mon épouse, policier en région Parisienne est décédé au cours d’une intervention, au domicile d’une famille séquestrée. Il était père d’une petite fille de 2 ans ½, un autre de ses collègues a été également assassiné, sa femme était enceinte au moment des faits. Un autre collègue était lui blessé tous par arme.
Au moment de ces faits, en pleine période d’élection présidentielle, l’insécurité était au coeur des débats. Une marche silencieuse, des témoignages et bien sûr médiatisation ont fait un peu réagir l’opinion. D’autant plus que l’enquête a révélé qu’un certain J.C. BONNAL, dit « le chinois » était l’auteur des faits, il était multi récidiviste et fraîchement libéré par la présomption d’innocence.

En janvier de cette année a eu lieu en 1ere instance le procès de 5 des auteurs nous concernant. Au tribunal, à l’approche du verdict, des membres de la famille d’un des complices tentaient de nous aborder et n’hésitaient pas de nous prendre à partie et nous faisaient même des reproches à ce que nous avions fait à leurs familles, le monde à l’envers. Ils étaient d’origine musulmane, étaient habillés de telle sorte que l’on connaisse leur appartenance religieuse et vraiment nous ressentions une vraie injustice. A la sortie du procès toutes les parties civiles ont été escortées par des policiers par peur de représailles. Je ne veux pas faire de discrimination mais nous n’avons pas mis le feu aux banlieues.

J’ai entendu le témoignage de l’épouse de Raphaël CLIN hier sur RMC et on ne peut rester indifférent à cela. Je soutiens vraiment cette démarche car pour faire connaître la vérité les médias ont un pouvoir. Les instances ne réagiront seulement que si cela fait du bruit. En 2001 j’avais également contacté et témoigné sur cette radio, il est sûr que le deuil en a été un peu perturbé mais pour Justine ma filleule qui ne connaîtra plus son père, pour nous tous il fallait que la vérité ne sombre pas dans l’oubli.

N’ayant que cette adresse pour apporter ce témoignage je tenais à vous faire part de mon indignation face au silence de ce drame lâche et raciste. Si vous avez l’occasion d’apporter à la connaissance de la famille de Raphaël l’existence de ce témoignage je vous remercie de le faire et je salue votre initiative.
Cordialement
D.G.

j’ai lu avec beaucoup d’émotions ce qui est arrivé à votre camarade aux Antilles, je pense qu’il est temps de siffler la fin de la récréation et de traduire en justice (indépendante) tous les bouffons politiques corrompus qui ont précipité ce pays à la ruine.
Respectueusement
P.D.

Etant fonctionnaire de Police, je vous envoie ce petit message de soutien à la famille du gendarme décédé dans ces circonstances abjectes. Veuillez croire que de nombreux collègues partagent mon opinion et pensent à lui et à sa famille.
Cordialement.
David

Bonjour,
J’ai appris la terrible nouvelle pour notre collègue Raphaël… Je suis gardien de la paix dans la police nationale en Seine Saint Denis 93 (la Courneuve), je ne suis pas militaire mais je me sens concerné car je travaille souvent en étroite collaboration à coté de gendarmes. Dans ce genre de situation dramatique pour nos professions il est regrettable que nous ne puissions pas invoquer ce fameux droit de retrait que mettent souvent en avant le personnel de l’éducation nationale. Sous prétexte que l’on a un statut particulier il faut que l’on ferme sa gueule et que l’on encaisse sans rien dire… Quant aux proches du défunt ils sont rarement reçus par un politique qui va les soutenir dans leur douleur. Vous avez adressé une lettre ouverte au MRAP j’espère avoir une réponse de leur part… Allez vous mettre en ligne la réponse si oui merci de m’envoyer le lien car beaucoup de collègues dans mon commissariat souhaite avoir la réponse… Je me tiens à votre disposition pour toutes aides…
Cordialement
N.G.

Cher camarade,
Par l’intermédiaire du site des Troupes de Marine, je viens de prendre connaissance des circonstances scandaleuses du décès de votre ami et collègue Raphaël, sachez que je suis de tout coeur avec vous et sa famille dans ces moments difficiles.
D’autant plus sensibilisé que mon fils est gendarme mobile, et qu’il arrive de surcroît début avril pour une tournante à la Guadeloupe.
Je suis de plus scandalisé par le comportement du maire de la commune qui n’a pas cru nécessaire de se déplacer.
Ce comportement amène à penser qu’il cautionne cet état de fait.
N’ayant pas trouvé l’adresse Internet de la mairie, je me demande si vous avez la possibilité de me l’envoyer par mail.
Mes camarades coloniaux et moi-même avons bien l’intention de manifester auprès de cette personne notre désaccord complet avec son comportement.
De tout coeur avec vous dans ces moments d’épreuves
G.G.

Officier de réserve marié père de famille, je suis écoeuré par les circonstances dans lesquelles le Gendarme CLIN est décédé. J’apporte ici mon entier soutien aux proches de ce valeureux et surtout à sa femme et à sa petite fille. En dehors de « l’accident », les propos tenus ne peuvent que nous inquiéter.
Toute ma sympathie à sa famille, ses amis et ses collègues.
Bien à vous

Pauvre France

D. H.

Réactions à la date du 20 février

Bonjour, je suis militaire de la gendarmerie. Je viens d’apprendre le décès d’un camarade à ST MARTIN. Revenant d’outre-mer, cela ne me surprend que très peu… Ce qui m’étonne, ou qui m’inquiète, serait plutôt le comportement de mon institution. En cela, je suis actuellement en stage dans une grande école de gendarmerie et durant toute la semaine je n’ai eu mot de ce terrible accident. Il faut pour en être informé, consulter ses e-mails perso (à titre d’info, j’ai reçu une dizaine de messages m’informant de cet évènement). Pas un seul instant, nous n’avons été tenus au courant de la mort de notre camarade, alors que cela fait des années que nous demandons à ce que ce genre d’info soit immédiatement relayé aux unités. Pas non plus le moindre signe d’un hommage à notre mort alors que cette semaine, nous commémorons nos morts !!! je me souviens d’un jour de janvier 1996, où en déplacement en Guyane, il nous avait fallu nous lever en pleine nuit, nous mettre en tenue, pour observer une minute de silence … je sais que cela n’a rien de comparable mais je me sens tout de même plus concerné par le décès d’un des miens que par celui d’un ancien chef d’Etat.
Je tiens par ailleurs à vous assurer de mon entier soutien concernant les demandes de poursuites judiciaires. On a le droit de laisser mourir un « babylone » ? Sûrement pas !!! Cet acte doit être puni avec toute la fermeté nécessaire et égalitaire. Je tiens aussi par votre intermédiaire à présenter au nom de tous les miens, mes plus sincères et tristes condoléances à cette épouse et à cette petite fille qui elles n’avaient rien demandé si ce n’est vivre en paix avec celui qu’elles aimaient. Quand j entends dire un officier supérieur de gendarmerie qu’il faut être prêt à aller jusqu’au sacrifice suprême pour notre métier, je voudrais lui répondre que nos familles n’ont pas non plus à en faire les frais !!!
J’espère que ce courriel, mélange de coup de gueule et de tristesse, trouve une petite place dans votre tribune et qu’il fasse son petit bonhomme de chemin en entraînant d’autres réactions.
L.B.

J’ose espérer que vos courriers au ministère de la Défense, au MRAP, à la LDH et à SOS Racisme vont entraîner des réactions à la hauteur de la gravité de l’évènement.

Et que les medias (y compris les habituels « bien pensants ») vont relayer votre indignation, qui est aussi la mienne (je suis en fait révulsé).

A moins que les faits dénoncés ne soient constitutifs d’un racisme de bon aloi… Auquel cas il faudra nous le préciser clairement.
H.C.

Madame, Monsieur,

Je suis attristé d’apprendre cette nouvelle tragique d’un papa et époux ; décédé dans l’exercice de ses fonctions. Ce qui est regrettable et je comprends le témoignage poignant de la veuve du gendarme ; c’est la réaction des témoins. Comme votre époux, madame Clin , je parlais créole et en décembre 1999 , nous nous sommes rendus à Gosiers pour finir dans la joie familiale ce siècle ( Villa d’un cadre infirmier du CHU de Pointe à Pitre à proximité de la villa du Sous -Préfet).
A ce titre, j’ai remarqué l’agressivité de certaines personnes qui voulaient nous sortir de la route et causer volontairement un accident. Sur le séjour mon ami a conduit une seule fois . Il est vrai que j’étais en fonction dans un service d’état en déplacement permanent de par le monde et rôdé à ces comportements grotesques.
Nous avons dû à plusieurs reprises , à Basse – Terre , échapper à des blocages de personnes soient ivres ou sous l’emprise du CRACK , présentes sur la chaussée pour nous stopper et en raison de mon expérience militaire dirons-nous , tout s’est bien passé et notre véhicule était immatriculé local.
Par contre dans les magasins le comportement des gens est généralement insolent et grossier ; à chaque fois je répondais en créole que je comprenais et que j’étais l’ami de « ———-  » apparemment connu dans le milieu libre pour ne pas dire autre dans ce mail.
Dès lors nous étions tranquille ; je conçois que nous venions après le passage du cyclone qui a rasé toutes les cases en tôle situées en bord de mer.
Que pouvions-nous faire ? Nous ne sommes pas racistes et malgré les relations privilégiées avec mes amis  » Guadeloupéens « , je n’y retournerai plus car je ne mettrai pas ma famille en sécurité.
Je ne sais plus quoi vous dire si ce n’est que ma famille et moi-même pensons à vous dans cette peine et ce ressentiment envers les personnes témoins de ce drame.
Nous souhaitons courage à Madame Clin et à sa petite fille de quatre ans.
Nous adressons nos condoléances à toute votre famille.
Un collègue de votre mari en Police Nationale.
H. R. et son épouse Chantal (80000 Amiens)

Bonjour,

Toutes mes condoléances à la famille du gendarme Raphaël CLIN. Je suis extrêmement touché par ce qui s’est produit. Merci à vous les gendarmes et à la police nationale d’assurer notre défense au quotidien contre la racaille. Sachez que de nombreux français pensent à vous aujourd’hui dans ce moment de douleur. Les choses vont devoir changer dans notre pays, la colère gronde.
P.V.
Patriote de Montrouge

Je présente mes condoléances à Mme Clin et au corps d’élite des Gendarmes.
G. F.

Je connais St Martin et suis moi-même une béké de la Martinique, je tiens à manifester toute ma sympathie à madame Clin et l’assurer que je partage sa peine et reconnaît et admire le courage de ces hommes, comme son mari, envoyés de métropole au service mais aussi à la merci de gens qui oublient qu’ils sont aussi français, sauf quand il s’agit de revendiquer des droits. Courage madame Clin !
R.H.

Je suis très choqué par l’évènement tragique qui s’est déroulé en Guadeloupe et dont j’ai découvert l’horreur au travers de votre lettre.
Moi même père de 2 fillettes en bas âge, je voudrais apporter mon soutien et présenter mes sincères condoléances à madame CLIN.

Cet acte de barbarie, au combien inadmissible et insoutenable ne fait que rappeler la tragique évolution de notre société envers les valeurs de la République et à l’égard de ceux qui, avec une totale abnégation, luttent pour faire perdurer l’état de droit: l’irrespect.

Les gouvernements successifs ne font rien pour enrayer cette spirale.(Il n’y a qu’a voir comment les pompiers sont régulièrement callaissés en intervention);mais faut surtout pas le montrer au journal télévisé, c’est politiquement incorrect .

Et ce malheureux gendarme aura t il droit lors de ses funérailles à la visite de monsieur le ministre de l’outre-mer ? (Et je ne parle même pas de la ministre de la défense qui a d’autres chats à fouetter avec le clem’ )

Est-ce que la mort d’un gendarme n’est pas suffisante pour engager une médiatisation à outrance en vue d’obtenir un bon score électoral?

Je ne polémiquerai pas plus, l’évènement est trop tragique pour que l’on s’en serve à des fins bassement politiques.

Je renouvelle ma plus grande sympathie à l’égard de cette famille endeuillée et espère que justice sera fait.

Cordialement
GP

Je suis l’épouse d’un gendarme, qui actuellement est en GUADELOUPE. Je suis consternée par ce fait horrible du décès terrible de Raphaël CLIN. Je me joins à votre action pour que le gouvernement prenne des sanctions exemplaires. En sachant que le problème du racisme est vécu et subit par des « blancs » aussi. Parfois l’insécurité est d’être gendarme et blanc!!!!!!!
JLM

Merci pour la qualité de votre sujet sur le décès du gendarme Raphaël CLIN à ST MARTIN.
Je me vois contraint de changer mon fusil d’épaule au sujet de votre site. En fait, vous méritez notre confiance et je le ferai savoir.
Militairement vôtre.
LC

Lu sur le web :

Blog  » L’Espérance « 

Je suis écoeuré ! Dans l’indifférence générale… Le monde est dangereux à vivre…

Orange Caraïbes

La municipalité réagit après la mort du gendarme Dernier hommage au gendarme Raphaël Clin

Blog  » Le Salon beige « 

Racisme anti-gendarme en Guadeloupe

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