Le légionnaire découvert mort jeudi dans une gaine d’aération au siège du Crédit Agricole à Toulouse pourrait s’être étouffé. L’autopsie n’a pas mis en avant de traces de violence. La police judiciaire cherche toujours à y voir clair dans cette mystérieuse affaire.
Vingt-quatre heures après la découverte d’un légionnaire de 19 ans, mort coincé dans une gaine d’aération du siège du Crédit Agricole, place Jeanne d’Arc à Toulouse, les questions restent plus nombreuses que les réponses. L’autopsie, attendue comme un tournant par les enquêteurs de la police judiciaire et le parquet n’a pas permis de lever tous les secrets hier. Pas de trace d’agression, pas de plomb, ni de blessure par arme blanche… Même pas de fracture du crâne ou des cervicales qui aurait pu entraîner la mort de ce militaire du 2e Régiment étranger parachutiste qui était en formation à Castelnaudary, dans l’Aude, pour devenir caporal. Les experts avancent la possibilité d’une mort par asphyxie, provoquée par la position du corps, la tête en bas, coincé dans un réduit large de 40 centimètres. Une mort lente et douloureuse.
Vendredi dernier, avec d’autres camarades de régiment, ce militaire de nationalité française – même si pour la Légion il était Canadien car officiellement il n’y a pas de soldat français dans la Légion Étrangère – a pris le train direction Toulouse pour profiter « au mieux » de son quartier libre. Depuis la gare Matabiau, les militaires ont commencé à écumer les bars. Ils ont été repérés rue Bayard au milieu de la nuit en état d’ébriété. La victime se trouvait dans le groupe.
Une lubie qui a mal tourné ?
Et la suite ? Un pari stupide ? Hypothèse crédible sauf que les militaires sont rentrés dans l’Aude sans la victime samedi matin et qu’il aurait été vu le même jour, place Jeanne d’Arc à deux pas du siège du Crédit Agricole. Seul et visiblement toujours aussi éméché.
Comment cet homme a-t-il grimpé jusqu’au toit terrasse où débouchait le conduit d’aération ? A-t-il utilisé les bâtiments qui entourent le siège bancaire ? Et qu’est-il allé faire là-haut ? Se reposer et profiter du soleil qui inondait Toulouse ce jour-là ? Ou alors a-t-il imaginé que par cette terrasse pas vraiment visible depuis la rue, il pourrait entrer dans la banque et rafler quelque richesses ? Une chose est sûre : la gaine d’aération commence par….
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