Info n° 3

Polémique au Conseil de Paris sur la présence des chars Leclerc le 14 juillet (Le Monde du 6 juillet 2004)

Nicola Azzaro, conseillère Verte, a ironisé sur la présence des blindés sur la plus grande avenue de la capitale.  » L’armée française choisit chaque année de faire défiler ses chars de combat lourds. Ces matériels sont à ce point dévalués au plan stratégique qu’on en vient à se demander si leur seul rôle opérationnel ne consiste pas à défiler une fois par an sur les Champs-élysées et la place de l’Etoile « , a-t-elle déclaré.
Elle a ajouté qu’un char Leclerc pèse plus de 55 tonnes et que les chenilles dégradent considérablement la prestigieuse avenue, les frais de remise en état étant évalués à 192 000 euros.

Aucune polémique » (NOUVELOBS.COM 11.07.04 )

La ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a rejeté la « polémique » sur la présence de chars en affirmant qu’ils ne commettaient pas plus de dégâts que des camions.

 » Il n’y a lieu à aucune polémique. La pression des chars Leclerc sur le pavé est inférieure à celle de la plupart des poids lourds qui roulent dans Paris « , a-t-elle dit à la presse dans la cour de l’Elysée à l’issue du Conseil des ministres.
 » S’il y a eu un problème l’année dernière, c’est à la suite d’une fausse manoeuvre. Les pavés ont été remis dans la journée. Le ministère de la Défense avait proposé de payer la dépense. Il n’a jamais été donné suite à sa proposition « , a-t-elle ajouté.

Liberté d’expression des militaires. Extrait de l’entretien de Michèle Alliot-Marie au journal La Croix du 5 juillet 2004.

Je viens de présenter le projet de nouveau statut militaire, sur la base d’un rapport que m’a remis en 2003 une commission présidée par Renaud Denoix de Saint-Marc, vice président du Conseil d’état. Ce projet a été approuvé unanimement par le Conseil supérieur de la fonction militaire. Il fait l’objet d’un projet de loi, qui est actuellement soumis au Conseil d’état. Il doit être examiné en conseil des ministres d’ici à la fin du mois de juillet. Il sera débattu au Parlement à l’automne et appliqué en 2005.

Le statut militaire actuel date de 1972. Depuis, la professionnalisation a changé la donne, la société française a évolué. Le nouveau statut réaffirme la spécificité de l’état de militaire, qui implique un certain nombre de contraintes dont la disponibilité, la neutralité politique et le devoir de réserve. Cela posé, des ouvertures sont créées, notamment en ce qui concerne la liberté d’expression. Savez-vous qu’encore aujourd’hui, certaines publications sont en principe interdites dans les casernes ? Cet interdit sera évidemment levé. Par ailleurs, les militaires seront désormais autorisés à s’exprimer publiquement, dans la limite du respect de leur devoir de réserve, ce qui leur permettra par exemple de s’exprimer sur l’état des matériels militaires, mais sans divulguer des informations exploitables par un ennemi potentiel. S’il ne sera toujours pas possible de s’inscrire à un parti politique (principe de neutralité) ou de se syndiquer (principe de disponibilité), le droit d’adhérer à des associations sera enfin permis, dès lors, cela va de soi, que ces associations ne s’apparentent pas à des partis ou à des syndicats.

Aide aux vacanciers

Deux sites Internet apportent une aide aux vacanciers : www.agriculture.gouv.fr et www.dgccrf.minefi.gouv.fr.
Le centre d’appel  » Info Service Consommation « , avec un numéro d’appel unique, le 0 820 202 203, permet également aux consommateurs, comme aux professionnels, d’obtenir des informations ou des conseils dans les domaines relevant de la consommation.

Attribution de points d’indice majoré à certains personnels civils et militaires de l’état, des collectivités territoriales et des établissements publics d’hospitalisation

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’état, Renaud DUTREIL, a présenté un décret portant attribution à compter du 1er juillet 2004 de points d’indice majoré à certains personnels civils et militaires de l’état, des collectivités territoriales et des établissements publics d’hospitalisation.

Ce décret permet une augmentation des traitements les plus bas en ajustant le montant brut du minimum de traitement de la fonction publique au nouveau montant du SMIC dont la revalorisation est intervenue le 1er juillet dernier.
Cette mesure concerne 120 000 agents dans les trois fonctions publiques.
Le traitement brut minimum de la fonction publique est ainsi porté à l’indice majoré 263, à compter du 1er juillet 2004, soit 1 156,23 euros brut mensuel.

La Défense marque des points pour défendre son budget (Extrait du journal Libération du 8 juillet 2004 Jean-Dominique MERCHET)

Nicolas Sarkozy n’est pas bon perdant. Réunis lundi à l’Elysée (Libération du 3 juillet), les principaux ministres et responsables militaires ont examiné le budget 2005. Le ministre des Finances a proposé notamment une réduction de 4,5 % des crédits de fonctionnement et de 44 % des autorisations de programme pour l’achat de nouvelles armes. C’est très clairement faire fi des promesses de Jacques Chirac. En visite dans l’armée de terre le 24 juin, le chef de l’Etat avait alors rappelé que «les engagements de la loi de programmation militaire seront naturellement respectés». Devant Michèle Alliot-Marie et des généraux buvant du petit-lait, Jacques Chirac a réitéré ses précédentes déclarations.
«Lundi, on s’en est plutôt bien sorti», reconnaît un haut gradé, alors qu’un autre affirme que «Sarkozy est revenu dans son ministère Gros-Jean comme devant». Le ministère de la Défense «ne souhaite pas commenter» les propos de Bercy et, encore moins, les décisions du conseil de défense, couvertes par le secret. En aparté, la ministre de la Défense a toutefois fait la leçon à son collègue des Finances, lui expliquant qu’il n’était pas possible d’envisager un «destin national» en s’en prenant aux armées. «On a gagné une bataille, pas la guerre. Les arbitrages ne sont pas encore définitifs», tempère un officier supérieur. «Maintenant, Bercy va tirer contre nous pour montrer qu’on est superriches. Médiatiquement, on aura du mal à s’en sortir, indique un autre militaire. Puisqu’il n’est pas possible de s’en prendre frontalement aux crédits d’équipement, les Finances vont essayer de réduire la masse salariale globale des armées», avance-t-il.

WIMILLE (extrait de la Voix du Nord du 10 juillet 2004)

Le bicentenaire de la Légion d’honneur annulé.

Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense, ayant décliné l’invitation qui lui était faite de présider les cérémonies du bicentenaire de la Légion d’honneur à Wimille, au nord de Boulogne, ce lundi, Guy Lengagne, président de la Communauté d’agglomération du Boulonnais, a décidé d’annuler purement et simplement cette manifestation où trois cents porte-drapeaux étaient invités, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Il leur est donc demandé de rester chez eux lundi et de ne pas venir à Wimille. L’inauguration de la Colonne de la Grande Armée, qui devait constituer le point d’orgue de cette manifestation, sera reportée à une date ultérieure, sans doute au mois de septembre, dès que l’agenda de la ministre le permettra.

Le syndrome de la guerre du golfe n’existerait pas (extrait du Nouvel Observateur du 21 juillet 2004)

Chargé de l’enquête sur la santé des militaires français ayant participé à la Guerre du Golfe, le Pr Salamon, directeur d’une unité de recherche de l’Inserm à Bordeaux, a remis mardi le rapport final à la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie.
« Les résultats de l’enquête n’ont pas démontré l’existence d’un syndrome spécifique du Golfe, ce qui est concordant avec les résultats de la plupart des études étrangères. Il faut rapporter néanmoins que seul le quart des sujets concernés ont participé à l’enquête », a souligné le scientifique dans le résumé du rapport remis à la presse.
Sur les 20.261 militaires français ayant participé à la guerre du Golfe d’août 1990 à juillet 1991, près de 10.500 ont été contactés par l’Inserm et 5.666 ont participé à l’étude.
Selon les résultats présentés mardi, les pathologies les plus fréquemment rapportées par les participants sont les maladies respiratoires (14%), les « atteintes de l’oeil » (13%), et les pathologies ostéo-articulaires (13%).
Par ailleurs, 83% déclarent ressentir « au moins une fois par mois » des maux de tête, 71% des troubles du sommeil et 63% des douleurs dorsales.
Selon l’association Avigolfe, qui milite pour la reconnaissance des maladies spécifiques liées à la guerre du Golfe, six vétérans français sont morts depuis la fin des opérations.

AVIGOLFE

D’ores et déjà, Avigolfe, l’association de défense d’anciens combattants victimes de la guerre du Golfe, exprime de sérieux doutes sur la valeur et l’indépendance de ce rapport, dont l’élaboration a été financée par le ministère des Finances.

ALLIOT-MARIE revendique 200 millions d’économie (Extrait du nouvel obs.com du 20 juillet 2004)

Alors qu’une querelle budgétaire oppose le ministère de la Défense et celui des Finances, Mme Alliot-Marie déclare ne pas avoir « attendu les conseils de Bercy pour faire des économies ».
« Je comprends bien les contraintes de Bercy, mais il est difficile de ne pas voir dans ce procès un peu de mauvaise foi », estime-t-elle. « En 2003, nous n’avons pas renouvelé 40% des postes des personnels civils qui partaient en retraite, 50% en 2004 », précise-t-elle. « En matière de fonctionnement, un certain nombre de réformes (…) nous ont permis de faire des économies sensibles. En 2003, ces économies ont représenté 17,5 millions d’euros. 198,6 millions en 2004. Quel ministère peut en dire autant ? ».

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