Afghanistan : le plan de retrait des Américains (Par Renaud Girard)

Le transfert progressif de la sécurité aux forces afghanes serait achevé en 2014.

Une légère brise d’optimisme souffle actuellement sur la capitale afghane. Samedi dernier, les talibans pachtounes n’ont même pas réussi à marquer spectaculairement le neuvième anniversaire de la chute de Kaboul aux mains de leurs ennemis tadjiks et ouzbeks de l’Alliance du Nord, alors financée par la CIA. Il y a bien eu un attentat suicide à Djallalabad contre l’aéroport, mais les terroristes ne sont pas parvenus à pénétrer au sein de la zone sécurisée.

«Il est indéniable que les insurgés montrent des signes de fatigue, sous le coup de l’accroissement exponentiel des opérations des forces spéciales américaines», confiait samedi au Figaro Staffan de Mistura, représentant spécial de l’ONU en Afghanistan, un vieux routier des conflits de ces vingt dernières années (Bosnie, Somalie, Irak, Liban, etc.). Depuis son arrivée sur le théâtre afghan en juillet dernier, le général Petraeus, commandant des forces de l’Otan, a réussi à multiplier par six la fréquence des opérations «Kill or capture», réalisées par des commandos très mobiles, contre les repaires en province des petits chefs talibans. Certaines nuits, on compte plus de dix opérations coups de poing de ce type. Où qu’ils se trouvent sur le territoire afghan, les combattants talibans savent qu’ils ne peuvent désormais plus dormir tranquilles. «La stratégie est de rendre la vie infernale aux insurgés, afin de les pousser à accepter les offres de réconciliation politique du président Karzaï. Pour le moment, nous sommes encore dans la phase de montée des enchères. Mais, à partir du mois d’avril prochain, il n’est pas impossible que cette stratégie récolte ses premiers fruits», poursuit M. de Mistura.

Trois phases

Dimanche, c’était un Karzaï en pleine forme qui recevait Bernard Kouchner à déjeuner au palais présidentiel. La veille, le président avait confié à l’homme qui était encore le ministre français des Affaires étrangères que les Américains lui avaient fait une offre de partenariat stratégique à long terme, qu’il avait l’intention d’accepter. L’idée du Pentagone est de reproduire en Afghanistan le scénario ayant fait ses preuves en Irak.

Phase 1. Accroissement des opérations militaires pour épuiser l’insurrection : c’est la phase actuelle. Le président en a approuvé le principe, mais il ne veut….

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