Depuis sa plus tendre enfance, Alex a toujours voulu être gendarme. Après le bac, il est devenu gendarme adjoint volontaire pendant quatre ans. Il a été très bien noté. C’est donc logiquement qu’il est admis à l’école de sous-officier de gendarmerie. C’était, il y a cinq ans environ.
Quelques semaines plus tard, Alex est désigné comme « élève de jour » de sa compagnie. Il est chargé de faire fonctionner son unité et d’aider ses camarades. Une de ses taches consiste à écrire une phrase « à vocation philosophique » sur le tableau devant lequel passe l’ensemble des élèves de sa compagnie.
Alex aime plaisanter. Mais il est mal inspiré ce matin là, en inscrivant :
« Le gilet jaune : la seule chose qui réfléchit dans la gendarmerie ! ».
Les cadres n’ont pas du tout apprécié. Il avait porté atteinte à l’image de la gendarmerie par son humour dévastateur. Alex est alors sanctionné.
Malheureusement, il avait déjà été puni pour avoir tenté de séduire maladroitement une camarade au retour d’un dîner en ville.
Sa hiérarchie a donc estimé que c’était trop. Et son contrat a été dénoncé par le commandant de l’école.
Alex est donc reparti chez lui. L’histoire ne dit pas s’il a pu finalement intégrer une autre école de police ou de gendarmerie lors d’un concours ultérieur ?
Peut-être opère t’il aujourd’hui du côté des gilets… jaunes.
On peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui.
Et le moindre des paradoxes de cette affaire, c’est que le gilet jaune, censé protéger et prévenir les accidents, a fait une victime ! Alex était en quelque sorte un précurseur. Mais, il l’ignorait…
Maudit gilet jaune !
1er décembre 2018