Bonjour à tous les contributeurs, contributrices, lecteurs, lectrices et bien sûr administrateurs, du site,
Après avoir statué qu’il n’y avait pas urgence « à quarante-huit heures près » le 30 mars 2010, le juge des référés du Conseil d’Etat, après l’audience orale, contradictoire et publique du 27 avril 2010, a reconnu dans son ordonnance du 29 avril une urgence « générique » et un doute sérieux quant à la légalité du décret ayant prononcé ma radiation des cadres de la gendarmerie par mesure disciplinaire.
Si la décision du Conseil d’Etat suspend donc certains effets du décret, et m’assure ainsi les moyens matériels et juridiques de poursuivre pleinement ma défense, j’attire cependant votre attention sur le fait qu’elle ne tranche pas définitivement la question de sa légalité/illégalité et qu’une décision finale, dans le cadre d’un « recours pour excès de pouvoir », interviendra dans les mois à venir.
Il n’est pas dans mon intention de faire ici du droit (j’en fais déjà assez, par ailleurs, à l’heure actuelle ;), mais seulement de vous exprimer, à toutes et tous, et dès à présent, mes remerciements. Car, dans cette première épreuve traversée, croyez bien que votre soutien, vos messages, ont été moralement déterminants. Il me serait évidemment impossible de citer chacun de ces grands ou petits gestes de réconfort qui, tous, m’ont beaucoup aidé. Permettez-moi cependant d’évoquer un gendarme-poète qui, emporté par sa verve impétueuse et surtout, à mon sens, par un amour profond pour l’institution qu’il sert, m’a dédié quelques vers hardis. Il m’a doublement ému car, vous le savez et ma signature sur les forums en atteste, il est un héros, à la fois soldat et poète, que j’affectionne tout particulièrement. Cependant l’intéressé se trouve lui-même dans une situation difficile, je ne l’oublie et ne l’oublierai pas. Il ne faut pas prendre de risque inconsidéré. Je vous invite donc à la sagesse qui n’enlève rien à la détermination ; sagesse et détermination : deux très grandes qualités qui font la noblesse des soldats des Républiques depuis 25 siècles.
En vous renouvelant, de tout mon cœur, mes remerciements ;
En vous priant de bien vouloir m’excuser de ne pas pouvoir, pour l’heure et en raison même de ma situation, poursuivre ce fil de discussion et l’éventuel (et toujours utile) débat qui s’ensuivrait ;
Je vous dis à bientôt, je l’espère !
JHM