«Les missions régaliennes d’abord !» ( Agnès Verdier-Molinié)

La série d’attentats qui a frappé la France a remis les questions régaliennes au cœur des préoccupations des Français. Or notre État a négligé ses missions premières de sécurité, justice, défense et pénitentiaire pour arroser tous azimuts en aides sociales. À l’heure actuelle, les dépenses sociales représentent environ 34 % de notre richesse nationale (15 % dans les années 1960), les dépenses régaliennes 3 % (6,5 % en 1965).

Les quartiers sont à la merci d’une étincelle pour s’enflammer, la police ne sait plus où donner de la tête, tribunaux et prisons sont saturés, les peines non exécutées, nos militaires sont fatigués d’arpenter les rues… Bref, on a beaucoup tiré sur une corde de plus en plus mince.

Avec un budget de moins de 9 milliards d’euros par an, le ministère de la Justice est le parent pauvre de l’État. La France n’y consacre que 64 euros par habitant, l’Italie 73, l’Espagne 88, le Royaume-Uni 92 et les Pays-Bas 122. Le programme de construction de 24.000 places de prison voté sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy a été supprimé après l’alternance. En 2017, la France comptera 62.000 places de prison pour 69.000 détenus. La surpopulation carcérale est structurelle: 118 % de taux d’occupation en août dernier, et même 140 % dans les maisons et quartiers d’arrêt (attente de jugement et courtes peines).

La recrudescence des menaces

La surchauffe amène les pouvoirs publics à gérer…..

Lire la suite sur le site ifrap.org en cliquant [ICI]

À lire également