A Marseille, la légion panse ses plaies

Le seul centre des convalescents et permissionnaires des Képis Blancs au monde est basé à Malmousque

Si on vous dit légionnaire, vous pensez… Tête brûlée ? Mercenaire en treillis ? Peut-être homme à femmes et amateur de beuveries ?Les clichés ont la vie dure. « Même s’il y a des imbéciles partout, les légionnaires sont avant tout des hommes courageux, prêts à se battre pour un pays qui n’est pas le leur et solidaires comme des frères d’armes« , énonce Emmanuel Pavillard, officier supérieur adjoint du 1er régiment étranger d’Aubagne (1).

Car la solidarité fait partie intégrante des valeurs de la Légion étrangère. « La nécessité de prendre en charge ces militaires dans les moments de légitime repos ou les passes difficiles, pour leur apporter assistance et réconfort, en se substituant à une famille absente ou défaillante, est apparue très tôt, rappelle Emmanuel Pavillard. Dès 1834, les premiers centres de repos ont été créés pour accueillir les malades et blessés au combat.« 

Digne héritier de ces centres, le CCPLEM de Malmousque est un lieu unique en son genre, réservé aux légionnaires en convalescence et sans famille, mais aussi aux permissionnaires loin de leur pays. « Les gars blessés restent sans limite dans le temps, tant qu’ils ne se sont pas reconstruits, ou – pour ceux qui devront être réformés à cause de leurs blessures – tant qu’ils ne se sentiront pas prêts à retourner à la vie civile« , explique le chef de centre Jean-Jacques Meister. Un bureau de reconversion, à Aubagne, aiguille même ces derniers vers une formation et jusqu’à une validation des acquis.

De l’extérieur, le bâtiment fait penser à une pension de famille avec une vue sur la mer qui donne le tournis : 122 lits, 110 couverts, mais aussi une zone de repos (billard, salle de télé), un club de plongée et un club nautique. Un centre pris d’assaut par des permissionnaires venus du monde entier entre juin et septembre au prix dérisoire de 9,20 € par jour en pension complète. « Un juste retour des choses« , selon le chef de centre, au vu de la vie décousue de ces hommes.

Sous un nom d’emprunt

« Le légionnaire, qui sert sous le statut ‘à titre étranger’, ne peut servir que dans la Légion étrangère et dans aucune autre unité de l’armée française, poursuit Jean-Jacques Meister. Cela limite ses droits en tant que citoyen. Les cinq premières années, il est ainsi astreint à vivre en caserne, ne peut avoir de véhicule ni de compte en banque personnel, et encore moins de vie de famille« .

En dehors de ces « sacrifices » choisis, chacun doit adopter……

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