Défense: Industriels, politiques, états-majors, syndicats – Même sac? Même corde? (Roland Pietrini)

Que la défense soit une variable d’ajustement ce n’est pas un constat c’est un pléonasme: variable d’ajustement et défense sont  désormais, depuis des décennies, un élément intangible de la chose. Mais cela serait insuffisant de désigner nos politiques comme étant les seuls fautifs, les industriels et paradoxalement les syndicats, les Etats-Major et les militaires eux-mêmes en sont tout autant.

Les industriels le sont,  par leur lobbying outrancier afin d’orienter le choix de nos Etats-Majors par le biais de la DGA  sur des préférences nationales dont on sait que malgré leur excellence réelle ou supposée, les séries étant forcement limitées, le coût en est exponentiellement prohibitif.

 Qu’on en juge, combien de chars Leclerc aurait-il fallu commander pour  que le prix soit compétitif et abordable pour notre défense?  Dans les années 80, l’objectif annoncé était de 1500 afin de remplacer les 1200 AMX-30 et le reliquat d’AMX-13 alors en service. Le mur de Berlin,  certes, tenait encore debout et le danger désigné était l’URSS. Sauf qu’aujourd’hui la Russie de Poutine fairt entendre ses bottes aux portes de l’Europe.

« En 1993, la DGA ne tablait plus que sur 650 chars de combat pour un budget total de 39 milliards de francs de l’époque, hors engins de dépannage et porte-chars.

 » En 2001, l’assemblée nationale estime le coût total du programme Leclerc à 5,7 milliards d’euros (37,4 milliards de francs) dont 3,85 milliards d’euros déjà votés en crédits de paiement. Le coût unitaire moyen est alors de 8 millions d’euros (52,5 millions de francs) (6 549 486,47€ pour un S2), en dépassement de 20 % par rapport aux devis initiaux, en raison des surcoûts du maître d’œuvre industriel et de la réduction de cible tandis que la cour des comptes a évalué le coût unitaire d’acquisition global du char Leclerc (en tenant compte notamment des coûts de développement, d’industrialisation, de pièces de rechange et de systèmes d’armes annexes, de munitions spécifiques, d’infrastructures, d’instruction et d’entraînement) à 15,9 millions d’euros en 2001 »  …

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