A quand une diplomatie de défense au service d’une stratégie ?
Intéressant colloque de deux jours ces 10 et 11 avril 2014 consacré à la diplomatie de défense à l’Assemblée nationale. Il me permet de prolonger la réflexion sur la stratégie militaire et sur qui doit la penser. Quelques nouvelles intéressantes sur les questions de défense me semblent utiles à signaler au préalable.
ONU au Rwanda : « On ne pouvait même pas ramasser les corps, les chiens les déchiraient »
Le général canadien Roméo Dallaire commandait la mission de l’ONU au Rwanda pendant le génocide en 1994. Retour sur un témoignage précieux et méconnu.
Et si on supprimait le secrétariat d’Etat aux Anciens combattants pour économiser plus de 800 000 euros par an ?
A quoi sert un secrétaire d’Etat aux Anciens combattants ? Essentiellement à inaugurer des monuments aux morts et à assister à des cérémonies commémoratives. Créé en 1920, ce secrétariat d’Etat, rattaché au ministère de la Défense, avait été supprimé en 2010. A l’époque, le ministère avait promis que « cela n’influait en rien sur la prise en compte des intérêts du monde combattant ». Traduction : ce secrétariat d’Etat symbolique ne sert à rien, le ministère de la défense peut très bien gérer les affaires courantes.
La coopération militaire avec la Russie pourrait faire perdre à la France de gros contrats d’armement en Europe centrale
Ce pourrait notamment être le cas des contrats pour la défense antimissile à courte et moyenne portée dans laquelle la Pologne envisage d’investir 13 Mds $ après avoir pris la décision d’accélérer à cette année le choix du fournisseur en raison du déploiement de missiles russes Iskander-M dans l’enclave de Kaliningrad, capables avec leur portée de 500 km d’atteindre quasiment n’importe quel point sur le territoire polonais, mais aussi du fait de l’annexion rondement menée de la Crimée par la Russie accompagnée de nouvelles provocations russes dans l’est de l’Ukraine, en Moldavie et dans les régions frontalières des pays baltes.