Deux cents soldats français quittent l’Afghanistan

KABOUL (AP) — Deux cents des 3.600 soldats français encore déployés en Afghanistan ont commencé à quitter le pays mercredi, dans le cadre du retrait d’un millier d’hommes prévu cette année, selon le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l’état-major français.

Aucun calendrier n’est encore fixé pour la suite du retrait, amorcé fin 2011 avec le départ de 400 soldats, a-t-il précisé dans un entretien téléphonique à l’Associated Press mercredi. Il restera environ 3.400 militaires français en Afghanistan.

Le président Nicolas Sarkozy, qui brigue sa propre succession en mai, avait annoncé le retrait de 1.000 hommes en 2012, au lieu des 600 initialement prévus, après le meurtre de quatre soldats français par un taliban infiltré dans une base militaire de Kapisa, dans l’est de l’Afghanistan.

Le candidat socialiste à la présidentielle, François Hollande, promet pour sa part de retirer toutes les troupes françaises d’Afghanistan dès cette année s’il est élu. Quatre-vingt-deux soldats français sont morts en Afghanistan depuis le début de l’intervention lancée fin 2001, après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.

Les soldats qui devaient partir en avion mercredi et les jours suivants n’étaient pas stationnés en Kapisa mais dans le district de Surobi, situé à 45km à l’est de Kaboul.

La coalition internationale en Afghanistan s’est fixé pour objectif de confier la sécurité du pays aux troupes afghanes et de retirer ses troupes de combat pour la fin 2014.

Un lieutenant français prénommé Jérémie, qui a refusé de divulguer son patronyme, a jugé que la sécurité s’était améliorée dans le district de Surobi. « Nous n’avons essuyé des tirs qu’une fois en quatre mois », a-t-il dit à l’Associated Press, « et ce n’était pas une grosse attaque. Les tirs ne venaient que d’une direction ».

Il a estimé que les forces de sécurité afghanes travaillaient bien et savaient trouver les caches d’armes ou neutraliser des bombes. « Je pense que je peux dire qu’ils peuvent faire leur boulot, peut-être pas très bien, mais bien », a-t-il résumé.

« Je pense que c’était le bon moment pour que nous partions. La sécurité dans la zone où nous étions déployés s’est améliorée », a également déclaré le capitaine François, numéro deux du commandement de l’une des unités de Surobi. Après des missions de soutien à l’armée et la police afghane, « pour ce que j’en ai vu (…), il me semble qu’ils forment une armée professionnelle », a-t-il ajouté. AP

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