Après l’assaut de Toulouse, Christian Prouteau, fondateur du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale, dénonce une opération «sans schéma tactique précis». Les syndicats policiers s’insurgent et le commandant d’unité du GIGN tente de calmer le jeu.
«En fait, je pense que cette opération a été menée sans schéma tactique précis. C’est bien là le problème», poursuit Christian Prouteau, qui va jusqu’à comparer les pertes humaines du GIGN et celle du Raid, deux unités concurrentes. «Cela peut paraître présomptueux mais, en soixante-quatre opérations menées par le GIGN sous mon commandement, il n’y a pas eu un mort.»
Réaction ulcérée des syndicats de police. Dans un communiqué publié vendredi, la deuxième union de policiers, Synergie-Officiers, classée à droite, «se demande si (l)es déclarations (de Christian Prouteau) sont uniquement motivées par un mélange d’aigreur et d’ambition politicienne ou initiées en connivence avec des officiers supérieurs de la gendarmerie». Le syndicat «constate que cet ancien éminent haut gradé de la gendarmerie nationale oublie un peu vite les coups tordus et les bavures de certaines unités d’un service qu’il prétend défendre».
Le GIGN de désolidarise de Prouteau
Référence au rôle joué par Christian Prouteau et le Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), qu’il avait crée en 1983, dans l’affaire des écoutes illégales de l’Elysée, jusqu’en 1986. En 2005, lorsque l’affaire a été jugée en première instance, l’ex-patron du GSPR a été condamné à huit mois de prison avec sursis et à 5000 euros d’amende. Une peine contestée par l’intéressé puis confirmée en 2008 par la cour de cassation. Même tonalité….
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