L’enquête sur les tueries de Toulouse et Montauban connaît un nouveau rebondissement. Le meurtre des soldats du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban, celui du parachutiste de Toulouse, et l’attaque, lundi matin, de l’école juive qui a coûté la vie à quatre personnes, dont trois enfants, sont bel et bien liés. C’est le même scooter T-Max Yamaha qui a été utilisé par le ou les tireurs. Sa plaque d’immatriculation aurait été enregistrée sur les bandes de vidéosurveillance de la ville de Montauban. C’est aussi la même arme, un calibre de 11,43 mm, qui a servi aux trois attaques. Selon nos informations, trois hommes, dont l’un se serait déjà manifesté, sont actuellement recherchés : des anciens militaires du 17e RGP.
En 2008, le 17e régiment de génie parachutiste de Montauban s’était fait tristement connaître. La hiérarchie militaire y avait identifié des soldats proches des mouvements « néonazis ». Jamel Benserhir, un ancien militaire, avait dénoncé à sa hiérarchie les agissements de trois « frères d’armes », qui avaient poussé le mauvais goût jusqu’à se faire prendre en photo faisant le salut nazi derrière un drapeau à croix gammée. Ce cliché avait alors été publié par Le Canard enchaîné.
Un ancien militaire ?
Le colonel Michel Esparsa, chef de corps du 17e RGP, avait donc porté plainte contre ces trois militaires, qui ont « reconnu les faits » et devaient être « lourdement sanctionnés ». Le portrait-type de ces sinistres personnages correspond aux maigres signalements dont disposent les enquêteurs pour identifier le tueur fou de Toulouse : tout en muscle et tatoué. « Plusieurs soldats ont des tatouages particulièrement explicites », avait à l’époque affirmé leur accusateur…
Plus troublant encore, les….