Peu après l’annonce de la mort de quatre soldats en Afghanistan, le chef de l’État a fait suspendre les opérations de formation et d’aide au combat de l’armée française.
Le retrait anticipé des forces françaises déployées en Afghanistan a été clairement envisagé vendredi par le président Nicolas Sarkozy, après la mort de quatre nouveaux militaires français, tués par un soldat de l’armée afghane dans l’est du pays. Huit soldats français ont par ailleurs été blessés, dont plusieurs grièvement, lors du drame qui aurait fait un total de seize blessés.
Le chef de l’État a annoncé l’envoi « immédiat » en Afghanistan du ministre de la Défense, Gérard Longuet, pour évaluer la situation des forces françaises. « Si les conditions de sécurité ne sont pas clairement établies, alors se posera la question d’un retour anticipé de l’armée française », a-t-il déclaré. Autant que le bilan – le plus meurtrier depuis l’attentat-suicide qui a coûté la vie à cinq soldats français mi-juillet -, les conditions de la mort des quatre militaires ont poussé le président Sarkozy à annoncer des décisions immédiates.
« Assassinat » (Longuet)
Pour la deuxième fois en moins d’un mois, des militaires français sont en effet tombés sous les balles de soldats afghans, dont ils sont chargés d’assurer la formation. Les quatre Français ont été abattus par un homme portant un uniforme de l’armée afghane dans la province de Kapisa, où sont déployées les forces françaises. Une tragédie qui, selon Gérard Longuet, s’apparente « à un assassinat », les Français n’étant « pas armés » lorsqu’ils ont été pris pour cible. Les militaires terminaient une séance d’entraînement sportif, selon une source sécuritaire.
À son retour d’Afghanistan, le ministre devra remettre un rapport au chef de l’État. « D’ici là, toutes les opérations de formation, d’aide au combat de l’armée française, sont suspendues », a annoncé le président Sarkozy. « L’armée française est aux côtés de ses alliés, mais nous ne pouvons pas accepter qu’un seul de nos soldats soit tué ou blessé par nos alliés. C’est inacceptable, je ne l’accepterai pas », a-t-il prévenu. « C’est une décision difficile que celle que nous aurons à prendre dans les jours qui viennent », a dit Nicolas Sarkozy, ajoutant qu’il se devait de l’assumer « face aux Français et face à nos soldats ».
« Nous sommes des amis du peuple afghan » (Sarkozy)
« Nous sommes des amis du peuple afghan, des alliés du peuple afghan, mais je ne peux pas accepter que des soldats afghans tirent sur des soldats français », a-t-il déclaré. « Il y a la guerre, les objectifs que nous nous sommes fixés et il y a les conditions de sécurité qui, si elles ne sont pas établies clairement nous empêchent de faire le travail », a-t-il martelé. Au nom des engagements internationaux de la France, le…
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Cette publication a un commentaire
Quel dommage d’avoir un Président qui n’ait pas lu Clausewitz…Il aurait appris que » la guerre est un acte de violence destiné à contraindre l’ennemi à notre propre volonté (,que )vouloir pour des raisons d’humanité atténuer cette violence serait s’exposer à être abattu par un ennemi beaucoup moins sentimental « ( sic)
Le sport est nécessaire pour entretenir la forme physique des soldats ,mais que la protection des soldats sportifs permettait de les conserver vivants!…Et çà il l’a oublié!
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