Les arnaques et les escroqueries sur Internet se multiplient. Voici quelques exemples qui font froid dans le dos, et quelques règles de précaution pour éviter de se faire piéger.
L’adjudant Richard Marcou est ce que l’on appelle communément un « cyber gendarme », spécialisé dans la lutte contre la criminalité qui utilise les nouveaux moyens de communication et en premier lieu internet. Dans chaque département, il y a un de ces gendarmes qualifiés « N Tech », et leur mission est de faire parler les ordinateurs dans le cadre d’enquêtes où ils sont saisis, mais aussi de traiter les plaintes concernant des escroqueries. Et leur nombre va croissant. « Internet, c’est formidable, ça permet tout, sourit-il, surtout aux escrocs. » Et de donner quelques exemples qui font froid dans le dos. « L’imagination des escrocs est sans limites, ils sont capables d’imiter n’importe quel logo et d’usurper ainsi n’importe quelle identité. » Par exemple, des victimes ont été abusées par des faux mails à l’en-tête du fournisseur d’accès internet ou d’une banque, dans lequel on demande à repréciser les coordonnées bancaires. « Mieux, ils n’hésitent pas à exploiter les failles des plus fragiles, en usurpant les logos de la CPAM ou de la CAF, en essayant de faire croire aux victimes qu’il y a un problème de remboursement et qu’il faut fournir ses coordonnées bancaires », souligne Richard Marcou. Et de piller ainsi leur compte bancaire, en toute impunité ou presque puisque les escrocs sont basés à l’étranger, où la législation est plus coulante…
Bref, il faut être attentif et avoir l’œil en permanence. Même si parfois, les malfaiteurs sont d’une ingéniosité rare. « Il y a quelques mois, le département a subi une attaque de masse : des hackers ont réussi à bloquer des dizaines d’ordinateurs qui étaient connectés sur des sites de visionnages de films en streaming. Les ordinateurs étaient bloqués, et leurs propriétaires étaient invités à cliquer sur un lien qui les renvoyait sur un site qui proposait de débloquer l’ordinateur contre une rançon de 200€. Certains ont payé. Mais leur ordinateur est resté bloqué. »
Mais ça peut aller plus loin, surtout sur les sites de rencontres, où ça peut rapidement dévier. « Sur ces sites, il est facile de se « chauffer » très vite », assure notre homme, « et des dames proposent aux internautes des attouchements devant la webcam. Ce que l’on ne sait pas, c’est que les images sont enregistrées et ensuite, les internautes sont rançonnés, sous peine de divulgation des images au conjoint, aux proches. » Il y a eu des cas dans le département. Attention aussi aux réseaux sociaux, certains hackers peuvent pirater votre profil et usurper votre identité.
Enfin, il faut mettre ses enfants en garde contre les pédophiles. « L’idéal, c’est d’équiper l’ordinateur d’un logiciel de contrôle parental, qui bloque l’accès quand certains mots sont utilisés. Et puis, il y a des sites d’apprentissage du web aux enfants, qui permettent de leur inculquer quelques réflexes basiques pour éviter la corruption de mineurs. Car là aussi, tout peut aller très vite. »
Donc, la prudence est de rigueur. Faites donc attention quand vous pianotez sur votre clavier…
Quelques règles de base
Lire la suite sur le site ladepeche.fr en cliquant [ICI]