Conditions d’attribution de la carte du combattant (Afrique du Nord)

Aux termes des articles L. 253 bis et R. 224 D du code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre, ont vocation à la qualité de combattant les militaires et les civils de nationalité française ayant participé à la guerre d’Algérie entre le 31 octobre 1954 et le 2 juillet 1962, date d’indépendance de l’Algérie et ayant servi pendant 90 jours en unité combattante ou pris part à neuf actions de feu ou de combat collectives, ou à cinq actions de feu ou de combat individuelles.

Sont toutefois exonérés de ces conditions les militaires qui ont été évacués pour blessure reçue ou maladie contractée en unité combattante, ainsi que ceux qui ont reçu une blessure assimilée à une blessure de guerre.

En outre, les dispositions de l’article 123 de la loi de finances pour 2004 permettent, depuis le 1er juillet 2004, de reconnaître la qualité de combattant aux militaires dès lors qu’ils totalisent quatre mois de présence sur les territoires concernés, sans obligation d’avoir appartenu à une unité combattante.

Les associations d’anciens combattants et de nombreux parlementaires ont demandé à plusieurs reprises que la carte du combattant puisse être attribuée aux militaires présents en Algérie au 2 juillet 1962 et ne justifiant pas de quatre mois de service sur ce territoire avant cette date. La carte du combattant pourrait ainsi être octroyée aux anciens combattants justifiant de quatre mois de présence en Algérie, à la condition expresse que leur séjour ait commencé antérieurement au 2 juillet 1962.

La situation budgétaire globale, des plus contraintes, ne permet pas d’inscrire au projet de loi de finances pour 2012 les crédits afférents à cette mesure dont le coût minimal est estimé à environ 5 Meuros par an.

Le secrétaire d’État auprès du ministre de la défense et des anciens combattants est favorable à cette extension du droit à la carte du combattant dès que le Gouvernement retrouvera des marges de manoeuvre suffisantes pour en assurer le financement.

Il convient toutefois de rappeler que les militaires présents en Algérie entre le 2 juillet 1962 et le 1er juillet 1964 bénéficient d’ores et déjà d’une reconnaissance particulière.

Conformément aux dispositions de l’article D. 266-1 du code précité, ils peuvent en effet, sous réserve de justifier des conditions requises, solliciter le titre de reconnaissance de la Nation qui leur ouvre droit au port de la médaille de reconnaissance de la Nation, à la souscription d’une rente mutualiste et les rend ressortissants de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre.

Source: JOAN du 20/12/2011 page : 13320

Cette publication a un commentaire

  1. ANAC SUEZ

    Et que dire des décisions des ministères successifs qui refusent encore à ce jour la Carte du Combattant aux militaires appelés maintenus et engagés qui ont participé à la guerre de Suez en 1956.Sous prétexte d’une durée fixée par décret à 60 jours le statut d’Ancien Combattant n’est pas attribué à des soldats qui ont passé jusqu’à 11 mois au Moyen Orient alors que leur « qualité » d’appelés n’aurait pas du permettre leur envoi hors du territoire français. Pourtant leurs camarades ayant servi en Algérie(à l’époque terre française) bénéficient de cette carte pour 4 mois de présence.La majorité de nos contemporains ignorent ou ont oublié,y compris certains historiens, que ce conflit a mobilisé plus de 30 000 militaires français et coûté la vie à 19 d’entre eux et ceux qui sont encore en vie attendent toujours d’être reconnus 55 ans après !!!

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