Le gouvernement demande au Parlement l’autorisation de débloquer 1 milliard de crédits, dont 350 millions au titre de la masse salariale.
L’Etat va de nouveau demander au Parlement une rallonge pour financer certaines dépenses de fin d’année sans attendre la publication (fin décembre) du collectif budgétaire, au risque de s’attirer les critiques des élus. Mais l’enveloppe réclamée ne devrait pas susciter la même polémique que l’an dernier : à la même époque, il avait fallu demander au Parlement l’autorisation de débloquer 930 millions d’euros pour payer les fonctionnaires, dans le cadre d’un décret d’avance portant au total sur 1,4 milliard d’euros. Le gouvernement demandait aussi une avance pour financer un nouveau bail, très contesté, pour le ministère de la Justice.
Cette fois-ci, le décret d’avance qui vient d’être transmis au Parlement porte sur 1 milliard d’euros de crédits, dont 350 millions au titre de la masse salariale, le sujet le plus sensible. Soit trois fois moins que l’an dernier. Et sur ces 350 millions, quelque 75 millions sont liés à la rémunération (bonifiée) des militaires en opérations extérieures (Libye, Afghanistan), difficiles à budgéter à l’avance, de même que les 34 millions supplémentaires nécessaires au Quai d’Orsay pour ses personnels à l’étranger, en raison des variations de change.
Le gouvernement estime d’ailleurs à la lumière de ce décret que la masse salariale de l’Etat est bien maîtrisée, nettement mieux que l’an dernier (l’Etat avait notamment dû payer plus de salaires en raison de moindres départs en retraite et d’avantages catégoriels plus élevés que prévu), et que l’on revient à des ouvertures de crédits classiques, liées à des facteurs impondérables, entièrement gagées qui plus est par des annulations d’autres crédits.
Des économies qui tardent
Il reste tout de même quelque 240 millions de crédits de masse salariale qui risquent de faire tiquer les parlementaires : outre les opérations extérieures, le ministère de la Défense voit à nouveau ses dépenses de personnel déraper d’environ 150 millions d’euros, en raison notamment des mesures d’accompagnement des restructurations (indemnités de départ, financement du chômage des contractuels). Un facteur déjà invoqué l’an dernier.
Autre mauvais élève….
Lire la suite sur le site lesechos.fr en cliquant [ICI]