Dans une lettre datée du 18 avril, la Ville de Paris donnait son accord « pour que soit érigé un monument à la mémoire des militaires morts en opérations extérieures« . Une décision saluée jeudi par l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil). Sauf que si la municipalité est partante sur le principe, le dossier reste entre les mains du ministère de la Défense
La satisfaction aura été de courte durée. Jeudi matin, dans un communiqué, l’Association de défense des droits des militaires (Adefdromil) se réjouissait du courrier reçu le 18 avril de la part du conseiller parisien à la Mémoire et aux Affaires militaires, Philippe Lamy. Répondant à une demande de l’association, ce dernier indiquait, dans cette lettre, que « la Ville de Paris donnait son accord pour que soit érigé un monument à la mémoire des militaires morts en opérations extérieures« . Contacté par leJDD.fr, le vice-président de l’Adefdromil, Jacques Bessy, a salué l’initiative, arguant qu’il était « important que Bertrand Delanoë honore la mémoire » de ces soldats et permette ainsi « une commémoration » annuelle. « Nous ne pouvons que nous féliciter de cette réponse rapide et de cette décision« , écrivait pour sa part le président Michel Bavoil sur le site de l’association.
En plus de cette victoire sur le fond, l’association se félicitait d’être passée outre le ministère de la Défense, qui réfléchit actuellement à un tel monument. « Il est dommage que le ministère de la Défense ne prenne pas en considération avec la même attention les problèmes qui lui sont soulevés et les solutions qui lui sont proposées« , indiquait jeudi dans un communiqué Michel Bavoil. Et Jacques Bessy de renchérir: « On les a grillés, c’est bien fait pour eux« .
« Je trouve ça inconséquent!«
Sauf que la position de la Ville de Paris est tout autre. En effet, jointe par leJDD.fr, la municipalité explique qu’elle ne s’est jamais engagée à construire un monument aux morts, mais qu’elle est tout simplement sensible à la cause défendue par l’association de défense des droits des militaires. « Si le ministère de la Défense décide de monter une Commission pour réfléchir à l’opportunité d’un tel monument, la ville est d’accord pour être associée aux discussions, notamment concernant le lieu d’implantation » dans la capitale, précise-t-on jeudi en fin d’après-midi à la mairie. Tout en insistant sur le fait que le dossier reste bel et bien entre les mains du ministère.
« Si tel est le cas, je trouve ça inconséquent! », s’insurge alors Jacques Bessy. » Quand on répond à une telle demande, on réfléchit avant. C’est très léger« , poursuit le vice-président, qui se demande si le ministère de la Défense n’est pas intervenu, entre temps, sur ce dossier. Il …
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