Permettez moi de réagir à vos propos.
Je ne suis pas favorable à une comparaison des grilles indiciaires évidemment. Combien aujourd’hui connaissent les grilles indiciaires des autres armées et surtout celles de la police ou de la gendarmerie ? Très peu de gens, car malheureusement ce type d’informations n’est pas divulgué dans nos armées.
Mais permettez moi de réagir à quelques un de vos propos.
A ce jour je ne vois pas beaucoup d’officiers siégeant dans les instances de concertation nous défendre. Beaucoup de nos chefs directs non plus d’ailleurs ! Et vous savez très bien que le rapport sur le moral est une grande mascarade.
Vos propos
« Dans ma précédente affectation, mon adjoint direct, un sous-officier supérieur, percevait compte tenu de son ancienneté davantage que moi. Les non officiers rentraient chez eux au dégagé alors que les officiers restaient au travail deux à trois heures de plus. Ces derniers étaient de service plus fréquemment que les sous-officiers supérieurs. Les représentants des sous-officiers en étaient d’ailleurs dispensés, ce qui n’était pas le cas de celui des officiers. En outre, le commandement a envisagé pendant un temps de regrouper les officiers subalternes à deux par bureau en laissant les sous-officiers supérieurs à un. A l’exception d’un officier, toutes les NBI étaient perçues par des sous-officiers supérieurs. Quant à la prime haute technicité, elle n’est réservée qu’aux non officiers, qui par ailleurs peuvent bénéficier de la retraite à jouissance immédiate après quinze ans de service contre vingt-cinq pour les officiers. »
Tout cela ne me choque pas.
Mais de grâce, essayez de nous dire quel grade vous déteniez ! Et faite la comparaison avec cet adjudant chef quand vous atteindrez la même ancienneté. Il n’est pas choquant et c’est même normal qu’un sous officier de carrière ayant plus de trente ans de service gagne plus qu’un lieutenant en début de carrière. Vous êtes vous demandé combien de temps il lui faut pour atteindre ce grade ? Pour lui, il n’existe pas d’avancement automatique comme chez les officiers. Il obtient son grade grâce à ses mérites et sa notation. Toute restriction dans ses notes lui est fatale dans l’armée de terre et dans l’armée de l’air ou la Marine il cumule année par année des points qui lui permettront peut être un jour d’atteindre le grade d’adjudant chef ou maître principal. Quant aux heures supplémentaires auxquelles vous faites allusion, il faut bien reconnaître qu’elles ne sont pas toutes justifiées. Certains officiers restent car le chef n’est pas parti ! Ce n’est pas toujours pour faire avancer les affaires. C’est même parfois un signe d’incompétence. D’ailleurs, on m’a toujours dit que lorsque l’on n’est pas capable d’effectuer le travail demandé dans les heures imparties, on le fait après !
Quant aux officiers issus du corps des sous-officiers, ils savaient très bien à quoi s’en tenir. Comme ne cessait de me le rappeler un vieil adjudant-chef, « il vaut mieux être un grand parmi les petits qu’un petit parmi les grands ». Tout cela est une question de choix ou d’ambition personnelle.
Enfin pour le service, vous savez aussi bien que moi que des mesures d’allègement ont été mises en place. Dans la Marine, il y a encore quelques années, nous marchions par tiers ou par bordée. Mais peut être que cette époque vous est complètement inconnue ?
Gageons que cette confrontation vienne d’un ras le bol général dans les armées ou d’un manque de considération.
Merci à l’adefdromil.
Claude
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