Réaction sur l’actualité

Réaction sur l’actualité

Bonjour Monsieur le Président,

Deux points si vous le permettez :

1/ Sur l’article de l’ancien MTA de l’AA et ses suites : j’ai un doute affreux sur l’identité de votre prétendu ADC qui répond à l’article de l’ancien MTA et je vous souhaite d’avoir pu personnellement vérifier l’identité effective du rédacteur de l’article de réponse.

Une telle méthode de rédaction, que je connais trop bien, associée à l’envolée consécutive et flamboyante du Colonel Chalmel, me fait me demander qui a effectivement écrit quoi… Sur le fond en tout cas, permettez-moi de souligner la mauvaise foi totale de notre « Adjudant-chef » sur la prétendue transparence et disponibilité en matière d’information au sein de notre bonne Armée de l’air.

Pour l’avoir vu « tester » régulièrement, et surtout pour l’avoir vu consacrer « quelques » heures supplémentaires à essayer d’aider des personnels abandonnés en la matière par d’autres officiers trop occupés à briller auprès de leurs chers chefs, je peux vous certifier qu’il n’est rien moins que difficile que de pénétrer et de fouiller dans la jungle de la documentation qui nous régit, et ce, bien qu’armé des épaulettes, du bagage et des relations aptes à ouvrir les portes habituellement fermées pour d’autres.

2/ Sur les MTA fusiliers-commandos de l’Armée de l’air : le plan de décroissance de leur charge de travail de 61 (incroyable !) vers 47 heures hebdomadaires élaboré en 2003 vous permet de remettre les choses en perspective… surtout pour la disponibilité associée pour une préparation à un examen, pour laquelle les fusiliers commandos ne peuvent qu’être défavorisés par rapport à d’autres. Cette inégalité touche d’ailleurs de plein fouet les sous-officiers et la préparation des examens S2 et S3, par exemple. Certaines bases et unités octroient carrément des journées de liberté et/ou un soutien pédagogique dédié à certaines spécialités (tant mieux après tout), mais pour les autres le seul choix possible reste l’étude dans la cuisine après que la famille soit allée se coucher (croyez-moi, ce dernier cas peut concerner les officiers également…).

Sur la situation personnelle de l’ex-MTA : Elle est archi-connue et classique sur les bases aériennes, et à tous les niveaux Des personnels dévoués, au comportement exempt de reproches, et même excellemment notés, ne sont simplement pas au niveau au moment des examens ou paient le fait de négliger leur préparation pour cause de charge excessive par ailleurs (un bon exemple, secrétaire de Commandant de base : triée sur le volet, taillable et corvéable, assise sur un siège « éjectable », mais parfois dégagée prématurément pour cause d’échec S3) .

Le seul crédit que je pourrais apporter aux écrits « l’Adjudant-chef », décidemment apte à diriger une branche de la DRH AA, concerne un statut MTA particulièrement bien décrit : il est vrai qu’il a été élaboré pour être particulièrement attractif (reconversion mise à part) auprès du personnel non diplômé, parce qu’il est très difficile de l’attirer (et surtout de le fidéliser au-delà de quelques mois dans les escadrons de protection qui connaissent un turn over et un taux de démission faramineux) ; on n’attire pas les mouches avec du vinaigre, surtout quand on en a besoin !

Voilà Monsieur le Président une simple vue du terrain destinée à vous fournir un éclairage que vous possédez peut-être déjà et qui me laisse l’occasion de vous féliciter encore une fois pour le courage et l’efficacité de votre action.

Cordialement,

POLLUX

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Note de la rédaction

MTA : Militaire technicien de l’air

AA : Armée de l’air

DRH : Directeur des ressources humaines

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Réponse à l’article du Dimanche 28 Mai 2006 : Ancien Militaire technicien de l’air
Ancien Militaire technicien de l’air

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