Décès en activité sur la base aérienne 128. Deux poids, deux mesures.

En juin 2006, un jeune sous-officier décède seul, d’une mort naturelle, dans une chambre d’hôtel lors d’un déplacement pour stage professionnel. Ses camarades et membres de son unité auront toutes les peines à pouvoir assister à ses obsèques en région Toulousaine. En effet les places sont limitées à 9, à cause de la taille du véhicule qui est « gracieusement » mis à leur disposition. Certains de ses proches collaborateurs et amis devront même prendre quelques jours de vacances et utiliser leur voiture personnelle, ceci afin d’éviter les foudres du commandement. Le plus haut responsable de la base aérienne 128 assistant à cette cérémonie toute simple fut son chef de division, du grade de capitaine .Pas de représentant du commandement base, ni même de la direction de son unité.

Survient au mois de septembre un nouveau décès d’un personnel en activité. Cette fois un membre de l’Etat-major de la force aérienne de combat (FAC) profite d’un week-end pour se suicider sur son lieu de travail. Mais voilà, celui-ci est officier supérieur. On organise donc des funérailles avec les honneurs militaires, on réquisitionne du personnel pour la cérémonie (pas moins de deux sections en armes), ainsi que pour accueillir la famille, transporter les gerbes, etc. Le cocasse de cette situation est que certaines personnes qui se sont vues interdire la participation aux obsèques du premier (leur camarade) se sont vus désignés pour être en arme au second… Comment voulez-vous qu’il trouve cette situation équitable ?

X., militaire de carrière

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