OUI au Traité constitutionnel et à l’Europe

La constitution européenne est une chance de plus pour la France de se réformer, d’évoluer et de se tourner vers l’avenir. Les choix incohérents du parlement français, lors du récent vote touchant le « nouveau » statut des militaires, illustre de lui-même l’état d’esprit dans lequel se trouvent nos hommes politiques : Absence de lisibilité… Conservatisme… Attentisme et manque d’ambition. André MAGINOT aurait été fier de ce texte unanimement approuvé à droite comme à gauche. Hélas, nos responsables aux discours peu crédibles se trompent d’époque.

Ce statut nouveau n’étant qu’une dérision supplémentaire, la confrontation d’idées au sein de l’Europe, la fraîcheur novatrice des institutions nouvelles, l’harmonisation des lois et des règles, l’entente européenne, le dialogue et l’unité feront entrer la France dans une ère nouvelle et dynamique, celle de l’Europe de demain offerte à nos descendants. Ce lègue a un prix pour nous : Celui du consensus et de la solidarité, où chaque membre de l’Europe doit occulter une partie de ses intérêts propres. Mais au final, le résultat aura quand même plus de panache que les ravages des deux guerres mondiales précédentes, non ?

L’union européenne est naturellement source de progrès pour tous les peuples, source de puissance économique et politique, source de liberté, source d’égalité, source de fraternité, source d’une plus grande sécurité dans le monde. Le Traité sur lequel chacun de nous devra se prononcer le 29 mai prochain, symbolisera le « ciment constitutionnel » qui fait actuellement défaut à l’édifice européen. Dire OUI au Traité, c’est offrir aux citoyens, donc aux militaires, les moyens de faire plus et mieux. Cet idéal communautaire s’est construit pierre par pierre depuis un demi-siècle. Le Général De GAULLE en a été l’un des pères et notre armée de métier n’échappera plus aux réformes rendues nécessaires.

Le 29 mai prochain, ne reculons pas au milieu du gué : nos illustres anciens sauraient quoi voter. Regardons en face l’histoire du vieux continent et acceptons aujourd’hui les évolutions nationales liées aux changements fondamentaux, n’en déplaise à nos responsables. Tournons-nous vers l’avenir et poursuivons, pour nos enfants, la coopération et la construction européenne : C’est la bonne direction.

JFT

À lire également