Pour tenir ses engagements, le ministère doit réussir à vendre ses fréquences hertziennes.
Dans les milieux de l’industrie de l’armement, on suit avec intérêt les premières initiatives d’Alain Juppé, le nouveau ministre de la Défense. Après un exercice 2009 boosté par les commandes du plan de relance et une année 2010 plus tendue, la priorité pour les industriels est de préserver «les compétences ainsi que la recherche et développement (R & D), quitte à produire moins en Europe», selon l’expression de l’un d’eux. En période de difficultés budgétaires, «il ne faut pas réitérer les erreurs post-chute du mur de Berlin où l’Europe a privilégié la taille des armées au détriment de la recherche. Rappelons qu’au début des années 1990, la France était en avance dans les drones. Tous les crédits ont été coupés. Et aujourd’hui, nous sommes à la traîne par rapport aux États-Unis et à Israël.»
Au ministère de la Défense, on se veut rassurant sur ce point. Pas question de sacrifier la R & D : «L’enveloppe sera maintenue autour de 700 millions par an jusqu’en 2013», dit-on dans l’entourage d’Alain Juppé. On souligne en outre que certains programmes sont sanctuarisés : la dissuasion, le renseignement ainsi que les satellites d’observation.
Recettes exceptionnelles
Pour autant, le ministère ne veut pas dévier de sa feuille de route budgétaire. Il a déjà décidé de reporter la rénovation des avions de combat Mirage 2000D et le lancement du programme Scorpion (modernisation de l’armée de terre). En effet, par rapport à la loi de programmation militaire (LPM) 2008-2014 adoptée en 2008, le budget du ministère a été amputé de 1,5 milliard d’euros sur la période 2011-2013. L’armée n’a pas pu échapper totalement aux….
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