Encore une première historique aujourd’hui avec la manifestation des gendarmes qui s’est déroulée à Paris ce matin. Les gendarmes ont été arrêtés par un cordons de leurs collègues CRS alors qu’ils s’apprêtaient à se diriger vers les Champs Elysées. Le cortège a ensuite pris la direction de l’hôtel des invalides où il a été reçu par le général Rivière.
Cette manifestation porte à 24.000 le nombre de gendarmes qui sont descendus dans la rue depuis le début de la semaine, soit un quart de l’ensemble des effectifs. Le ministre de la défense qui avait au début qualifié ces manifestations d’actions « locales menées par une minorité », en déclarant que le gouvernement ne reviendrait pas sur ses décisions, à du programmer dans l’urgence une réunion extraordinaire du CFMG.
Cette réunion devrait déboucher sur huit semaines de travaux pour permettre d’améliorer les conditions de travail des gendarmes.
Il est indéniable que personne ne s’attendait à une telle réaction qui démontre que le malaise dans la gendarmerie et dans les armées, marquera un tournant historique dans l’évolution de l’institution. Les responsables politiques et hiérarchiques doivent à présent assumer le traitement irresponsable de cette crise.
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