Dans une question écrite n° 87592 du 7 septembre 2010, Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont attire l’attention de M. le ministre de l’intérieur, de l’outre-mer et des collectivités territoriales sur la réduction constante des effectifs de la police nationale et de la gendarmerie. Alors que déjà 9 000 emplois ont été supprimés depuis 2007, il serait prévu la suppression de 3 500 postes supplémentaires dans la police nationale pour les trois prochaines années. Cette évolution préoccupante, qui ne résulte pas de la seule mise en place de la révision générale des politiques publiques, s’inscrit en totale contradiction avec les déclarations relatives au maintien de l’ordre public du Président de la République et traduit surtout la volonté de l’État de se désengager d’une de ses missions régaliennes, qui est d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Ces craintes seraient d’autant plus renforcées qu’il serait également envisagé de multiplier par trois le nombre de caméras de vidéosurveillance, pour pallier le manque de moyens humains, et qu’il serait même étudié la possibilité de déléguer les missions de sécurité à des entreprises privées ! Elle lui demande, en conséquence, de lui faire part des intentions du Gouvernement et de reconsidérer prioritairement sa décision d’amputer les effectifs de la police, tant elle paraît incompatible avec la réalité des besoins en matière de sécurité.
Lire la réponse:
Sécurité publique, gendarmerie et police, réorganisation. Modalités
Source: JO AN du 7 décembre 2010.