Rubrique > armes
Titre > Conséquences patrimoniales de la collecte des armes à feu « Armodrome »
Texte de la question
M. Christophe Bentz interroge M. le ministre des armées sur les conséquences patrimoniales de l’opération « Armodrome » programmée du 25 novembre au 2 décembre 2022 par le ministère de l’intérieur et pilotée par le service central des armes et explosifs (SCAE). Dans le seul dépôt temporaire de Langres (52), cette opération d’abandon simplifié d’armes à l’État a conduit au prélèvement de 106 armes longues, 22 armes de poing et 6 483 munitions. Or ces armes détenues par les Français avaient pour la plupart été acquises par héritage et s’avèrent souvent anciennes : un fusil antichar Tankgewehr M1918 centenaire a ainsi été déposé à l’armodrome de Langres. Didier Rykner rapporte que, selon le ministère de l’intérieur, les armes remises aux services de l’État sont toujours détruites. Il semble donc que la valeur patrimoniale de ces biens n’ait pas été prise en considération lors de la dernière opération et ce au détriment des propriétaires, voire des collections du musée de l’Armée. M. le député souhaite donc savoir si le fusil antichar déposé à l’armodrome de Langres a fait l’objet d’une estimation par un expert du musée de l’Armée et s’il a été détruit par le SCAE ou acquis par les collections publiques. Il lui demande plus largement s’il est en mesure d’évaluer la perte financière infligée aux Français ayant déposé des armes insusceptibles d’intéresser une collection muséale, mais relevant néanmoins de la réglementation relative aux armes de collection.