Rubrique > enseignement
Titre > Difficultés de mutation des enseignants dont le conjoint est militaire
Texte de la question
Mme Mathilde Hignet attire l’attention de M. le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse sur les difficultés de mutation des enseignants dont le conjoint est militaire. Le 11 avril 2022, une convention a été signée liant son ministère avec le ministère des armées afin de, notamment, faciliter la mobilité des conjoints de militaires mutés. Pourtant, plusieurs enseignantes l’ont alertée sur les difficultés qu’elles éprouvent à être mutées en Bretagne, faute de points nécessaires. Pour cumuler des points liés à la séparation de conjoint chaque année, il faut que l’enseignante ou l’enseignant continue à exercer dans son académie d’origine, souvent à plusieurs centaines de kilomètres de son conjoint. Lorsqu’ils se mettent en disponibilité, ces points sont donc divisés par deux. On demande à des enseignantes et enseignants de sacrifier leur vie de famille, dans l’espoir, peut-être, d’avoir assez de points pour les rejoindre plus tard. Dans le même temps, on constate pourtant une pénurie d’enseignants à la rentrée 2022, qui contraint l’éducation nationale à recourir à des contractuels non formés. On a donc des enseignants formés qui ne peuvent pas exercer leur métier, faute de mutation, alors même que l’on manque d’enseignants. La signature d’une convention entre son ministère et celui des armées avait pourtant comme objectif de permettre la facilitation de ces mutations, notamment d’informer les recteurs sur l’intérêt et la souplesse de l’affectation à titre provisoire (ATP). C’est pourquoi elle lui demande si ce nouveau partenariat permet véritablement une mutation plus accessible, ou au moins une affectation à titre provisoire, afin de permettre aux enseignants conjoints de militaires de conserver leur vie de famille, tout en continuant à exercer leur métier.