Rubrique > anciens combattants et victimes de guerre
Titre > Réévaluation des aides à destination des conjoints survivants de combattants
Texte de la question
M. Fabien Matras appelle l’attention de Mme la ministre déléguée auprès de la ministre des armées, chargée de la mémoire et des anciens combattants, sur l’extension du dispositif de demi-part fiscale à l’ensemble des conjoints survivants de combattants de guerre. En effet, il semble que depuis l’abandon du dispositif d’aide différentielle en faveur des conjoints survivants (ADCS) de ressortissants de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), de nombreux conjoints survivants d’anciens combattants se trouvent désormais dans une situation économique difficile et peinent à subvenir à leurs besoins. À cette fin, le législateur a introduit un amendement à l’article 158 de la loi n° 2019-1479 du 28 décembre 2019 de finances pour 2020 qui prévoit la modification de l’article 195 du code général des impôts afin que les veuves d’anciens combattants puissent bénéficier d’une demi-part fiscale additionnelle au titre de l’impôt sur le revenu dès lors que leur mari a perçu la retraite du combattant. Toutefois, cette retraite ne pouvant être attribuée aux titulaires de la carte du combattant qu’après l’âge de 65 ans, les veuves d’anciens combattants ne peuvent bénéficier de l’attribution de cette demi-part fiscale, à compter de leurs 74 ans, que si l’ancien combattant est mort entre 65 ans et 74 ans, mais pas si leur conjoint est décédé avant l’âge de 65 ans. Il semble ainsi qu’une différence de traitement entre conjoints survivants selon l’âge du décès de l’ancien combattant soit effectuée dans l’attribution de ce dispositif, renforçant une certaine forme de fragilité financière pour un nombre non-négligeable d’entre eux. Dès lors, il paraîtrait intéressant d’étendre l’attribution de cette demi-part fiscale aux conjoints survivants d’anciens combattants décédés avant 65 ans afin de mettre un terme à toute distinction et de garantir de meilleurs conditions de vies pour ces citoyens. Il lui demande ainsi si le Gouvernement envisage actuellement la mise en place d’une telle mesure.