Rubrique > défense
Titre > Fermeture de l’hôpital militaire de Lyon
Texte de la question
M. Nicolas Dupont-Aignan attire l’attention de Mme la ministre des armées sur la décision du service de santé des armées de transformer l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes en une « antenne hospitalière des armées », réduisant ses effectifs de 400 à 80 actifs. Cette décision a suscité la plus vive émotion parmi les militaires intervenant dans le cadre des missions et opérations extérieures ainsi que parmi la population régionale de la capitale des Gaules. En effet, reconnu comme pôle d’excellence hospitalière, l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes accueille non seulement les soldats blessés en OPEX mais aussi tous les civils du bassin de population régionale qui trouvent au sein de cet établissement des soins de haute qualité. De plus, la localisation de l’hôpital Desgenettes de Lyon est en parfaite cohérence avec la présence, à Bron, de l’École de santé des armés et du seul régiment médical de France à Valbonne. Après la fermeture de l’hôpital du Val-de-Grâce en 2016, la mise en sommeil progressive des activités de l’hôpital Desgenettes traduit un choix délibéré de privilégier la logique financière et comptable sur les intérêts et les soins de ceux qui défendent la France au péril de leur vie. Une des conséquences de la disparition de cet hôpital sera la redirection des blessés vers d’autres hôpitaux militaires du territoire souvent situés à des centaines de kilomètres de leur lieu de vie familial alors que l’on sait l’importance du maintien du lien affectif pour le rétablissement des troubles physiques et post-traumatiques. Tout porte à croire qu’aucune leçon n’a été tirée des difficultés de gestion de l’épidémie de covid durant laquelle les contraintes sanitaires ont été d’autant plus drastiques qu’il fallait faire face à la pénurie de lits de soins et de réanimation dans les hôpitaux publics. C’est la raison pour laquelle il lui demande si elle va reconsidérer la décision de transformer l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes en « antenne hospitalière de armées » à la fois pour l’image de l’Iistitution militaire et, au nom de la santé publique, afin de prévenir tout risque de tension hospitalière telle qu’on l’a connue au cœur de l’épidémie de covid.