Rubrique > défense
Titre > Matériels militaires
Texte de la question
M. Nicolas Dupont-Aignan appelle l’attention de Mme la ministre des armées sur l’urgence à réinvestir massivement dans l’équipement des forces. En effet, il apparaît que sur les 40 dernières années, l’Armée de l’Air a perdu la moitié de ses aéronefs en passant d’environ 550 avions de combat, 130 avions de transport, 350 hélicoptères de combat et 150 hélicoptères de transport, à environ 220 avions de combat, 85 avions de transports, 166 hélicoptères de combat et 129 hélicoptères de transport. À ce titre, il demande au Gouvernement de bien vouloir indiquer si une commande supplémentaire massive d’avions de chasse Rafale est prévue à brève échéance (au moins une cinquantaine), ainsi que quelques avions de transport moyens et lourds ou hélicoptères de combat et de transport. Cette question apparaît essentielle, d’autant plus que des économies d’échelles sont sans doute possibles avec nos partenaires compte tenu des exigences de l’OTAN de relever notre budget militaire à plus de 2 % du PIB et qu’en tout état de cause, un effort budgétaire sans précédent doit être accompli dans les dix prochaines années pour remettre à niveau les forces armées françaises face aux menaces internationales et à la montée en puissance de nombreux pays (notamment comme la Chine, la Russie, la Turquie), au regard de la nécessité d’assurer la défense efficace des possessions territoriales à travers le monde et des 1,6 million des concitoyens qui y vivent. En effet, s’il est indiqué que les armées doivent : anticiper dans tous les domaines, disposer d’équipements modernes, robustes et interopérables et maîtriser les nouveaux espaces de confrontation, rien n’est dit sur les quantités de matériels requis pour atteindre ces objectifs au regard du sous-dimensionnement chroniques des achats de matériels effectués (aéronefs, navires et blindés). Dès lors, face à l’augmentation des tensions internationales et au réarmement massif de certains pays, il conviendrait de préciser les quantités exactes d’armes et de matériels qui seront finalement acquis au profit des armées françaises au regard de ce qui avait été programmé, ainsi que les raisons de la différence existante entre les deux, notamment lorsque les acquisitions réelles ont été inférieures à celles programmées et votées. Enfin, il lui demande de préciser le surcoût unitaire que cela a entraîné pour chaque type d’armes et de matériels.