Ma lecture du rapport de la commission de révision du statut des militaires

« TAUTOLOGIE : répétition d’une même
idée en termes différents ».

J’avais à peine parcouru quelques lignes que j’avais
déjà besoin d’un dictionnaire pour comprendre la
signification de ce mot… De quoi décourager la lecture de ce
gros pavé au titre peu évocateur.

Néanmoins, je continuais ma lecture, le dictionnaire à mes
côtés (on ne sait jamais…) et je tombais sur une grande
phrase où les auteurs se rendent compte que 30 ans, c’est
beaucoup, c’est une génération.

Bingo ! 1972, c’est l’année de ma naissance, et
c’est vrai que depuis que je suis née, il s’en est
passé des choses que ce soit au niveau de la défense ou au
niveau de la société.

C’est bien de s’en rendre compte mais encore faudrait-il
aller plus loin… C’est ce que je pensais en lisant la partie
qui m’intéressait le plus (en temps
qu’adhérente « illégale » de
l’ADEFDROMIL) : le droit d’association.

A ce moment là, pour moi, ce rapport se résuma à ces
lignes que j’ai surlignées en fluo : les associations
professionnelles ? « Il ne s’agirait finalement que rien
d’autre qu’un syndicat (…) » et plus loin « le personnel en activité ne puisse y adhérer ».

Le couperet est tombé : maintien de l’interdiction
d’adhérer à des groupements professionnels au nom du
principe de discipline.

C’est bizarre mais la discipline, une grande majorité de
militaire constate qu’elle « fout le camp », à
tout niveau. Et puis, pour appuyer leur argumentation sur les dangers du
syndicalisme et tout ce que l’on peut mettre dans le
même panier, j’apprends que sur ce point
l’armée française ne peut se comparer aux autres
armées étrangères. Tiens, on ne prend modèle sur
les autres que lorsque ça arrange… Et, surtout on ne tient
pas compte des recommandations de la commission parlementaire du Conseil
de l’Europe (indiscipline ?). J’arrête, je suis
de mauvaise foi…

Alors voilà, moi qui suis de la génération SGM
(statut général des militaires), je me retrouve à la
même époque qu’à ma naissance car le
changement majeur que j’attendais n’arrivera pas… cette
fois.

Que me reste-t-il à faire alors ? Attendre ma carte
d’adhésion 2004 de l’ADEFDROMIL, continuer à
faire valoir mes droits, et dire au plus grand nombre que ce qui a
toujours été n’est pas forcément ce qui est
juste et vrai.

Lire également :
La Réforme du Statut Général des Militaires : Mythe ou Réalité

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