PETERSHEIM EST FACHE AVEC LES LIBERTES PUBLIQUES

Par Maître Gérard DUCREY (*)

« Toute correspondance ultérieure devra, par ailleurs, sous peine de ne pas être prise en considération, être écrite de votre main et sera accompagnée d’un justificatif de votre présence sur le territoire français. » (1)

ALLONS mon Colonel, tout militaire dont l’engagement a pris fin redevient un civil.

Et tout civil peut librement, aller et venir et revendiquer des droits.

Un ancien légionnaire peut, sur ou en dehors du territoire français, saisir une autorité administrative. Il a le choix entre une lettre manuscrite, parfois peu lisible, et un courrier dactylographié qui permet une compréhension immédiate de la demande.

Ah, croyez-en mon expérience, si tous les étudiants disposaient d’un ordinateur et d’une imprimante le jour des examens, quel soulagement pour les correcteurs.

La Légion est un corps d’élite. Elle est riche en héros. Mais, mon Colonel, nous sommes en temps de paix et plus qu’en temps de troubles ou de guerre, être responsable, c’est être juste.

Réfrénez cette tentation du coup de menton, du coup de crosse et du coup de plume. C’est avec cette autodiscipline que vous vous réconcilierez avec les libertés publiques.

(*) Maître Gérard DUCREY, petit fils de légionnaire, est avocat au barreau de Paris, spécialiste des libertés publiques et du droit à l’image. Ancien auditeur à l’IHEDN, son cabinet se trouve au 129, avenue du Général Leclerc 75014 Paris – Tel 01 45 41 39 59

(1) Extrait de la lettre du 30 septembre 2003 du colonel Roland PETERSHEIM – adjoint au Général commandant la Légion étrangère – au caporal STARON.

À lire également