Mme Emmanuelle Ménard attire l’attention de Mme la ministre des armées sur la nécessité de déclassifier et d’ouvrir au public les archives de l’État français sur les événements du 5 juillet 1962 à Oran. Selon les archives du centre de documentation historique sur l’Algérie (CDHA), les exactions de cette journée étaient connues du gouvernement en temps réel. La France a ordonné au général Katz de rester inactif et d’empêcher de faire sortir 18 000 soldats des casernes. De ce fait, on estime à 700 le nombre de Français d’Algérie massacrés à Oran après les accords d’Evian, sans que l’armée n’intervienne. C’est l’inaction de l’armée qui a rendu l’État français responsable. Par la déclassification des archives concernant la disparition du militant communiste Maurice Audin, le Président de la République permet aux proches de la victime de connaître la vérité sur un épisode de cette guerre. La lumière ne doit pas seulement être faite sur ce dossier mais aussi notamment sur les massacres d’Oran et les disparitions qui s’en sont suivies. Les différentes responsabilités doivent être reconnues, le désir de vérité ne doit pas être unilatéral. Elle lui demande donc si elle compte solliciter la déclassification et l’ouverture au public des archives de l’État afin de pouvoir faire toute la lumière sur la responsabilité de l’État français dans le massacre du 5 juillet 1962 à Oran.
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Texte de la réponse
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