La chambre militaire du TGI de Metz a fait comparaître ce 18 octobre 2019 un ancien gradé pour harcèlement sexuel. Sa secrétaire avait déposé plainte en 2012. Après un parcours judiciaire de plus de 7 ans, la tenue de ce procès est pour la partie civile une première fissure dans le mur du silence.
Isabelle* a été en janvier 2012 la première employée militaire à porter plainte pour harcèlement sexuel. Son supérieur hiérarchique direct, premier-maître au centre d’information de la marine (CIRFA) de Metz (Moselle) aurait commis durant plus d’un an un certain nombre d’actes qualifiés dans un premier temps de « harcèlement sexuel » puis requalifiés plus tard de « violences volontaires ».
Au terme d’une audience matinale assez brève vendredi 18 octobre, le parquet a requis la relaxe pour l’ancien gradé et la chambre militaire du TGI a décidé de mettre sa décision en délibéré au 15 novembre.
Les arguments des deux camps
Pour Élodie Maumont, avocate d’Isabelle, « cette affaire a pris de l’ampleur parce qu’Isabelle a été la première femme à dénoncer le silence et l’omerta dans la « Grande Muette« . Le parquet a condamné « moralement mais pas juridiquement « les agissements de l’ancien militaire et a requis sa relaxe. En sortant de l’audience, l’avocate a déclaré : « Nous ne sommes pas surpris par ces réquisitions du parquet qui sont conformes à celles qu’il a suivies durant toute cette procédure, nous avons dû batailler pour prouver la matérialité des faits. »
Lire la suite de cet article sur le site https://france3-regions.francetvinfo.fr en cliquant [ICI]