Trois jeunes militaires du 40e régiment de Transmissions comparaissaient ce lundi 16 septembre devant le tribunal correctionnel de Thionville pour répondre de faits de violences envers le client d’une boîte de nuit et de policiers. La peine judiciaire est tombée : des jours-amendes. La sanction en interne suivra.
Il y a cinq mois, ils signaient leur contrat d’engagement pour 5 ans à l’armée de terre, au 40e régiment de Transmissions de Thionville. Une carrière de militaire leur tend les bras. Et puis, il y a eu cette soirée du 14 septembre. Avec cet écart de conduite, ils sortent du rang. De quoi compromettre dangereusement – voire définitivement – leur avenir professionnel sous les drapeaux.
Une « banale » histoire en fait. Au petit matin, le trio de jeunes bidasses sort de boîte. Deux d’entre eux ont plus que profité de leur parenthèse du week-end, en accumulant les degrés d’alcool (1,6g et 1,2g dans le sang). Devant la discothèque, première scène de violence. Un couple prend l’air et sirote le whisky qu’il a dissimulé dans un bosquet, histoire d’alléger le budget conso de la nuit. Une rixe éclate, après une insulte. Un des militaires exhibe un couteau, « pour faire peur ». Le compagnon de la victime, ivre, tombe à terre. Il reçoit « un coup de pied monumental » d’un membre du trio, qui prend alors la poudre d’escampette.
Appelés au secours, les policiers se mettent en chasse et retrouvent les trois prévenus, boulevard Foch. L’interpellation se muscle quand l’un d’entre eux devient réfractaire aux sommations des forces de l’ordre. Quelques échanges de coups plus tard, lesquels occasionnent des blessures aux policiers, le trio passe à la moulinette de l’interrogatoire. Puis devant le juge et ses assesseurs du tribunal correctionnel.
Jamais ils ne nieront les faits. Tout juste tenteront-ils parfois de les minorer, tête baissée, plongés dans un bref silence. L’addition judiciaire ? Des jours-amendes, à hauteur de 180 jours à 15€ à l’adresse de celui qui s’avance comme le principal mis en cause, ainsi que des dommages et intérêts aux blessés.
En fait, l’arbre qui cache la forêt. Car la sentence que risque de prononcer l’armée risque d’être bien plus lourde de conséquence. Purement et simplement l’éviction de l’institution militaire.
E. C.