Question écrite n° 07244 de M. Olivier Paccaud (Oise – Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 18/10/2018 – page 5245
M. Olivier Paccaud attire l’attention de Mme la ministre des armées sur la reconnaissance par la France des admirables services militaires rendus pendant 150 ans par les régiments de zouaves.
Ces soldats, dotés d’un esprit de sacrifice, d’une ténacité au combat et d’une remarquable bravoure, ont combattu sur tous les fronts de la Première Guerre mondiale, notamment dans l’Oise dès 1914. Chaque année, les communes de Moulins-sous-Touvent, Cuts et de Chiry-Ourscamp leur rendent un vibrant hommage.
Il est regrettable que le dernier régiment des zouaves ayant été dissous en septembre 2006 à Givet, ces prestigieux régiments, parmi les plus décorés de notre armée ne soient plus représentés aujourd’hui que par les amicales de l’Union nationale des Zouaves, qui peu à peu disparaissent.
Pour que la France n’oublie pas son histoire, il souhaite savoir si ce corps d’élite pourrait voir attribuer l’un de ses drapeaux à une formation ou du moins voir un régiment recueillir et faire vivre le patrimoine tout à fait exceptionnel de ses régiments.
Transmise au Secrétariat d’État auprès de la ministre des armées
Réponse du Secrétariat d’État auprès de la ministre des armées publiée dans le JO Sénat du 17/01/2019 – page 260
Le ministère des armées est pleinement conscient de la grande richesse patrimoniale portée par les régiments de zouaves qui, comme le souligne l’honorable parlementaire, ont figuré parmi les formations les plus décorées de l’armée française. La dissolution du centre d’entraînement commando de Givet, porteur des traditions du 9e zouaves, a mis fin à ce jour à l’existence de cette subdivision d’arme au sein de l’infanterie. À cet égard, il est rappelé que dans le cadre du changement d’appellation du centre d’entraînement au combat (CENTAC) de Mailly-le-Camp, intervenu en 2016, une étude a été conduite par les services concernés du ministère en vue de la reprise par cet organisme du drapeau et des traditions du 3e zouaves. Cette opportunité n’a toutefois pu être concrétisée compte tenu de l’avis émis par le personnel du CENTAC qui privilégiait la double appellation CENTAC-1er bataillon de chasseurs, finalement retenue et de l’indisponibilité de l’emblème du régiment, devenu pièce de collection du musée de l’Armée. Pour autant, la question de la transmission du glorieux patrimoine des régiments de zouaves pourra être réexaminée à l’occasion du futur changement d’appellation d’une unité ou de la remise pour conservation de l’emblème d’un régiment dissous à une formation qui n’en dispose pas.
Source: JO Sénat du 17/01/2019 – page 260