Statistiques des accidents des conducteurs à deux roues

Question écrite n° 01741 de M. Jean-Pierre Decool (Nord – RTLI-A) publiée dans le JO Sénat du 26/10/2017 – page 3302

M. Jean-Pierre Decool attire l’attention de M. le ministre d’État, ministre de l’intérieur, à propos de l’existence de statistiques relatives aux accidents mettant en cause les cyclistes. Si l’usage des deux-roues est à encourager, grâce au développement de certains services proposés par certaines villes, il entraîne des situations nouvelles de circulation en perturbant les habitudes des piétons, des cyclistes et des automobilistes.
Il lui demande si des statistiques relatives aux accidents mettant en cause les cyclistes sont en cours au même titre que les statistiques des accidents de la route et, dans l’affirmative, s’il serait possible d’accéder à ces statistiques.

Réponse du Ministère de l’intérieur publiée dans le JO Sénat du 28/12/2017 – page 4693

Placé auprès du délégué interministériel à la sécurité routière, l’observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a pour rôle d’assurer la collecte, la mise en forme, l’interprétation et la diffusion des données statistiques nationales et internationales en matière de sécurité routière. Les statistiques des accidents de la route produites par l’ONISR comprennent également celles relatives aux accidents impliquant les cyclistes. En 2016, 162 cyclistes ont été tués dans un accident de la route, en hausse de + 8,7 % par rapport à 2015 (13 cyclistes tués de plus). Les cyclistes représentent 5 % de la mortalité routière. Entre 2000 et 2010, le nombre de cyclistes tués a diminué de – 6 % par an en moyenne pour un usage en hausse. Depuis 2010, le nombre de cyclistes tués sur la route demeure autour de 150 personnes tuées, avec une évolution moyenne annuelle de + 1,6 %. Sur la base de projections à horizon 2020, si la tendance actuelle se poursuivait, la part de la mortalité des cyclistes pourrait même s’accentuer avec la promotion de la pratique cycliste (aménagement d’infrastructures, baisse des vitesses des automobilistes). L’exemple des pays voisins adeptes du vélo montre une part de la mortalité cycliste élevée : 30 % aux Pays-Bas et 15 % au Danemark en 2015. Le risque cycliste (en nombre de décès ramené à la population) concerne majoritairement les personnes les plus âgées : sur la période 2011-2016, la classe d’âge 65-74 ans (9 % de la population) représente 20 % de la mortalité cycliste, alors que sa part dans la mortalité générale est de 8 %. Considérés comme usagers vulnérables, les cyclistes ont, selon l’étude accidentalité à vélo et exposition au risque (AVER), un risque d’être tués par heure passée dans la circulation trois fois plus élevé que pour les automobilistes mais 10 fois moins que pour les usagers de deux-roues motorisé. L’ensemble de ces données fait l’objet d’une publication au sein des baromètres mensuels et du bilan annuel de l’accidentalité en France. Elles sont accessibles en ligne sur le site internet de l’ONISR et sur data.gouv.fr

Source: JO Sénat du 28/12/2017 – page 4693

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