Un gérant de base de loisirs devait être jugé ce mardi 7 novembre à Reims après la mort de deux légionnaires dans la Marne. Les deux légionnaires du 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes avaient péri noyé au barrage de Cumières en mai dernier. La justice demande un supplément d’enquête.
Le procès n’aura donc pas eu lieu. Le gérant de la base de loisirs « Countryside » de Damery dans la Marne devait être jugé ce mardi 7 novembre devant le tribunal correctionnel de Reims pour homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui après la mort de deux légionnaires le 19 mai dernier. Les deux militaires du 2e régiment étranger d’infanterie de Nîmes, âgés de 24 et 28 ans, avaient péri noyés au barrage de Cumières dans la Marne, alors qu’ils participaient à un exercice dit « de cohésion » en canoë kayak sur la Marne avec les camarades de leur section. Les juges ont renvoyé le dossier au parquet pour supplément d’enquête, estimant que le dossier ne pouvait pas être jugé en l’état.
« Je dis que la question de la responsabilité de l’armée se pose, qu’il y a des éléments qui doivent être éclaircis » –Maître Chauveaux, l’avocat de l’épouse d’un des deux légionnaires
Les juges ont ainsi donné raison aux avocats des parties civiles et à l’avocat du loueur de canoës qui estiment que trop de zones d’ombre subsistent. « Il y a ces questions autour des panneaux sur la voie navigable, étaient-ils visibles et qui en a la responsabilité ?… Sur le comportement des légionnaires sur l’eau : est-ce qu’il a été question de concours, de rapidité sur l’eau ?… », s’interroge Maître Henri de Beauregard, l’avocat de l’épouse d’un deux légionnaires morts. Regrettant ainsi qu’il n’y ait pas eu de confrontations pour savoir s’il y a eu ou non le jour du drame, un jeu pour aller jusqu’au barrage. « Je dis que la question de la responsabilité de l’armée se pose… », confirme Maître Chauveaux, également avocat des parties civiles.
Il souligne la volonté de connaître la vérité du côté des parties civiles sans pour autant « remettre en cause l’institution militaire ». Car une autre question concerne l’état de santé de l’un des légionnaires qui a péri noyé. « Il a été déclaré inapte pour une durée de 9 mois au mois d’octobre 2016, or les faits sont intervenus au mois de mai donc pendant cette période d’inaptitude… », souligne Maître Chauveaux qui demande une expertise médicale sur ce point….<
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