Le tribunal correctionnel de Bastia vient de condamner à quatre ans de prison, dont deux fermes, le sergent Makoto Mochizuki pour avoir volontairement tiré deux balles à blanc dans les parties génitales d’un autre légionnaire, Josef Mraz. Les faits se sont produits le 12 janvier 2008 au cours d’un exercice du 2ème REP, en Corse. Le tribunal est allé beaucoup plus loin que les réquisitions du procureur : vingt-quatre mois fermes au lieu de quatre. Selon toute vraisemblance, Mochizuki devrait faire appel.
L’avocat de la victime, Me Eric Morain s’est réjoui que « la peine prenne la juste mesure de la faute« .
Le plus étrange dans cette affaire est que la Légion ne s’est non seulement pas séparé de ce sous-officier, mais lui a même renouvelé son contrat, après les faits – alors qu’il avait été sanctionné de 40 jours d’arrêts pour « faute professionnelle très grave ». Lors du procès qui s’est tenu à Bastia, l’accusé était accompagné, voire soutenu, par un officier du REP. La justice avait même du insister assez lourdement auprès du régiment pour que le sergent Mochizuki ne soit pas envoyé en Afghanistan, alors que son procès devait se tenir…
Nous reviendrons….
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Tir dans les couilles à la Légion étrangère
Cette publication a un commentaire
Bonjour,
Les commentaires que l’on peut lire chaque fois qu’il est question de la Légion étrangère, ce corps porté au pinacle car il est donné pour être l’élite de l’Armée française, sont bien souvent affligeants, issus d’un parti pris laudatif sans réflexion ou alors parés d’un a priori dénigreur tout aussi outrancier.
Par ailleurs, certains qui n’en font pas partie, qui ne sont pas de l’intérieur en quelque sorte, n’auraient pas à avoir d’opinion sur les méthodes employées… Que le linge sale ne doit et ne peut être lavé qu’en famille…
D’autres, qui pourtant ont réussi « l’examen de passage de Castelnaudary » et sont affectés dans les régiments Légion ne sont pas dignes d’y rester car il leur arrive de ne pas être « au top »…
Mais dans le fond, de quoi est-il question ?
D’hommes et de gestion des hommes.
De responsabilités et de la manière de les assumer.
De la loi et de son application.
De vérité et d’honnêteté.
D’honneur.
Rien de plus. C’est pourquoi je ne peux que réécrire ce que j’avais déjà dit en 2008 :
« Il est regrettable que les comportements de certains, que d’autres laissent perdurer, ternissent la mémoire d’hommes remarquables et entachent la gloire de telles unités. »
Cordialement.
Missy, mère de para.
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