Question écrite n° 00010 de Mme Françoise Férat (Marne – UDI-UC) publiée dans le JO Sénat du 06/07/2017 – page 2132
Mme Françoise Férat attire l’attention de Mme la ministre des solidarités et de la santé sur la propagation de la maladie de lyme. Il s’agit d’une infection due à une bactérie appelée Borrelia burgdorferi, transmise par l’intermédiaire d’une piqûre de tique infectée. Elle peut toucher plusieurs organes, la peau mais aussi les articulations et le système nerveux. Non traitée, elle évolue sur plusieurs années ou décennies en trois stades de plus en plus graves. Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques la plus rapide possible pour être efficace. Mais elle est encore aujourd’hui très mal diagnostiquée et les malades peinent à avoir une médication appropriée. Si un plan national de lutte a bien été mis en place en septembre 2016, aujourd’hui les avancées sont mineures et la maladie progresse. Les personnes infectées ne sont ni prises en charge, ni indemnisées. Face à cet enjeu de santé publique, elle lui demande ce que le Gouvernement compte concrètement mettre en œuvre afin de lutter contre cette maladie.
Réponse du Ministère des solidarités et de la santé publiée dans le JO Sénat du 03/08/2017 – page 2524
Le plan national de lutte contre la maladie de Lyme et les maladies transmises par les tiques vise à mieux diagnostiquer la maladie et prévenir l’apparition de nouveaux cas en informant la population, à améliorer la prise en charge des malades et à développer les connaissances sur les maladies transmises par les tiques. Il met en œuvre des mesures concrètes en matière de prévention, de diagnostic et de soins afin de répondre aux besoins immédiats des malades. Afin de mettre fin à l’errance médicale, la haute autorité de santé (HAS) est chargée d’élaborer en lien avec les associations et les sociétés savantes, un protocole national de diagnostic et de soins (PNDS). Ce protocole comprendra la mise à disposition des médecins d’un bilan standardisé décrivant la liste des examens permettant un diagnostic complet chez toute personne présentant des symptômes évocateurs et un protocole de traitement pour assurer une prise en charge efficace de tous les patients. Cette prise en charge sera assurée dans des centres spécialisés répartis sur tout le territoire et désignés par les agences régionales de santé (ARS). La recherche est également mobilisée pour améliorer les connaissances sur la maladie de Lyme et autres pathologies transmises par les tiques. Ainsi, la mise en place d’une cohorte constituée de patients suivis dans les centres de prise en charge spécialisés permettra d’améliorer les connaissances scientifiques sur la maladie. La conduite de recherches approfondies dans le cadre du projet « OH TICKS ! » permettra de mieux connaître l’ensemble des maladies transmises par les tiques à l’homme, à identifier les symptômes et à fournir de nouveaux outils pour une meilleure gestion de la maladie. Enfin, des recherches sur de nouveaux outils diagnostiques post exposition vectorielle s’appuyant sur des technologies de pointe seront coordonnées par l’institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM).
Source: JO Sénat du 03/08/2017 – page 2524