JUSTICE – Un militaire français a été condamné, ce lundi à Paris, à deux ans de prison, dont un avec sursis, pour des attouchements sexuels commis sur deux fillettes en 2015, quand il était en mission au Burkina Faso.
Un militaire français de 40 ans a été condamné, ce lundi 12 juin, par le tribunal correctionnel de Paris à deux ans de prison, dont un an avec sursis et mise à l’épreuve, pour des attouchements sexuels commis en 2015 sur deux fillettes âgées de 3 et 5 ans au Burkina Faso. Le soldat, membre des forces spéciales, était alors en mission dans le pays et avait filmé ses attouchements sur les deux petites filles, de nationalité franco-burkinabè.
Le prévenu a également été condamné à une interdiction d’exercer une activité impliquant des mineurs pendant cinq ans. Le tribunal a précisé que sa peine de prison était aménageable et que sa mise à l’épreuve est d’une durée de deux ans. Cela signifie qu’il n’ira vraisemblablement pas en prison mais qu’en cas de manquement à ses obligations, son sursis sautera.
Piscine
Les faits remontent au 28 juin 2015. Ce jour-là, Sébastien L. et l’un de ses collègues, aussi membre des forces spéciales, passent la journée au bord d’une piscine d’un grand hôtel de Ouagadougou. Ils font partie des forces françaises déployées au Burkina Faso pour participer à la lutte antiterroriste au Sahel. Une Française, également présente à la piscine, les convie ensuite à manger des crêpes chez elle. Elle est accompagnée de sa fille et d’une autre enfant.
Le lendemain, la mère voit que l’un des deux hommes a oublié une caméra portative GoPro chez elle. Elle visionne alors des scènes filmées sous l’eau où l’on voit des attouchements sur les fillettes. Elle dénonce les faits à l’ambassade de France. Les deux soldats sont immédiatement suspendus et rapatriés, le collègue étant vite mis hors de cause.
Jugé devant le tribunal correctionnel pour ces agressions et pour avoir filmé ces attouchements, l’ex-militaire des forces spéciales s’était dit « incapable d’expliquer » ses gestes, qu’il a mis sur le compte de l’alcool et du stress de sa mission. Pendant l’enquête, il avait commencé par nier, puis avait reconnu certains attouchements, confronté aux images qu’il avait lui-même tournées.
Sébastien L. a aussi été condamné à verser 6.000 euros à l’une des fillettes au titre des préjudices sexuel et moral, et 4.000 euros à l’autre enfant pour préjudice moral. Les familles des enfants, parties civiles, ont également obtenu réparation : 3.000 euros pour la mère d’une des fillettes, 2.000 euros pour chacun des parents de l’autre et 1.000 euros pour chaque grand-parent. L’association « La voix de l’enfant » a quant à elle obtenu un euro.
Affaires similaires en Centrafrique
Lire la suite sur le site http://www.lci.fr en cliquant [ICI]
Lire également
Agressions sexuelles de fillettes au Burkina Faso : un militaire français condamné
Un militaire français condamné pour pédophilie lors d’une mission au Burkina – L’Express