L e 30 avril 1863, dans la hacienda de Camerone, les 3 officiers et les 62 légionnaires de la compagnie du capitaine Danjou résistèrent, après avoir fait le serment de se battre jusqu’au bout, pendant toute une journée à 2.000 Mexicains. Au soir d’une lutte épique, les cinq derniers survivants avaient chargé à la baïonnette avant d’être capturés, tous blessés, à bout de forces.
En se battant jusqu’à la dernière extrémité, les 62 légionnaires avaient empêché les Mexicains d’attaquer le convoi que la compagnie devait protéger. En se sacrifiant, ils avaient permis au convoi de passer, ils avaient rempli leur mission au prix de leur sang et de leur vie. Ce combat est resté comme le symbole de la fidélité à la parole donnée, de la mission remplie quel qu’en soit le coût. Le symbole du devoir et du sacrifice, de l’honneur et de la fidélité portés à leur niveau le plus accompli.
L e 30 avril est devenu la fête traditionnelle de la Légion étrangère et, ce jour là, toutes les unités, où qu’elles soient, mais également les associations d’anciens légionnaires, se regroupent pour assister à la lecture du récit de ce combat.
A Aubagne, cette cérémonie prend une dimension particulière. Le capitaine Danjou portait, suite à une blessure antérieure, une prothèse de main articulée. Cette main en bois fut retrouvée sur les lieux du combat et ramenée à Sidi bel Abbès. Elle est conservée aujourd’hui à Aubagne, dans la crypte du Musée de la Légion étrangère.
Chaque année, le 30 avril, elle est présentée devant le front des troupes, portée par un compagnon d’armes légionnaire que la Légion étrangère souhaite tout particulièrement honorer, et à travers lui, tous les anciens, en particulier ceux morts au combat et en service commandé.
L a cérémonie de Camerone 2010 à Aubagne sera présidée par le général d’armée, Elrick IRASTORZA, en présence du général de brigade Alain BOUQUIN, commandant la Légion étrangère.
Source: Dossier de presse