La hiérarchie militaire bruit en ce moment de rumeurs sur la succession du chef du cabinet militaire du ministre de la Défense. L’amiral Xavier Païtard, qui a souffert stoïquement durant des années de l’agressive inimitié de l’ex-chef d’état-major des armées Jean-Louis Georgelin, prépare doucettement son exfiltration vers Bruxelles. Mais par qui le remplacer ? À l’armée de l’air, on estime que le poste revient de droit à un aviateur, puisqu’un marin (Édouard Guillaud) a été nommé chef d’état-major des armées, et que trois « terriens » occupent les autres postes clés : major général des armées (Pierre de Villiers), chef de l’état-major particulier du président de la République (Benoît Puga) et chef du cabinet militaire de Matignon (Bernard de Courrèges d’Ustou). Peut-être. Mais, de très bonne source, on observe que l’armée de l’air paye sa propre politique : elle valorise les seuls pilotes de chasse, et a « sacrifié » une génération d’officiers généraux en ne préparant pas de candidats aux postes essentiels. Et un autre bon connaisseur de ce dossier ajoute que jamais il n’a été écrit nulle part que les postes de la haute hiérarchie devraient se répartir en fonction des armées : « Il ne manquerait plus que ça ! Aux états-majors de former des gens pour les postes, et de les présenter ! On ne va tout de même pas nommer un incompétent sur le seul critère de la couleur de son uniforme… » Euh… ça s’est déjà vu !
Ceci étant dit, personne ne conteste que, cette fois-ci, les aviateurs peuvent prétendre à la nomination de l’un des leurs à ce poste dont le dernier titulaire aviateur, Jean Rannou, a quitté ses fonctions en mai 1994, voici seize ans. Le premier nom évoqué est celui du général Gratien Maire, actuellement attaché de défense à Washington. Au cas où il ne réussirait pas les entretiens d’embauche parisiens, l’armée de l’air a un second fer au feu : Thierry Caspar-Fille-Lambie, actuellement commandant des forces françaises à Djibouti. La….
Lire la suite sur le site Lepoint.fr en cliquant [ICI]