Le ministre des affaires étrangères et du développement international, le secrétaire d’Etat chargé des affaires européennes et le secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire ont présenté une communication relative à l’Europe de la défense.
L’environnement mondial instable et les menaces qui pèsent sur l’Union européenne exigent de répondre au besoin accru de sécurité et de protection des Européens. Depuis le Conseil européen de décembre 2013, la France est au premier rang pour mettre l’Europe en mesure de mieux organiser sa sécurité et sa défense.
L’Union européenne a plus que jamais un rôle à jouer pour contribuer au besoin accru de sécurité et de protection des Européens et le Président de la République a appelé le 30 août 2016 à une relance de l’Europe de la défense.
Grâce à une forte coopération entre la France, ses principaux partenaires et les institutions européennes, le Conseil européen du 15 décembre, reprenant certaines propositions de la France, notamment en format franco-allemand, en septembre dernier, a permis d’avancer à la fois sur :
- l’établissement d’une capacité permanente de planification et de conduite d’opérations au niveau stratégique ;
Une révision du mécanisme, dit Athena, doit être conduite d’ici la fin 2017, l’objectif étant d’étendre les financements communs
Par ailleurs, le dispositif européen de réaction rapide devra être amélioré.
C’est cette capacité de décision et de financement qui permettra de projeter des forces de manière beaucoup plus réactive et complète.
- la progression, pour les pays de l’OTAN, vers l’objectif de 2 % du PIB pour les dépenses de défense, avec une part de 20 % d’investissement ;
Une coordination entre les Etats membres sera mise en place, avec une revue annuelle de défense, afin notamment de déterminer les capacités dont nous manquons collectivement.
- des moyens nouveaux, avec la mise à l’étude d’un fonds européen de sécurité et de défense, qui apporterait des financements pour la recherche de défense et pour des projets en coopération soutenant l’industrie de défense européenne. Le Conseil européen souhaite également que les politiques de prêt de Banque européenne d’investissement soient étendues à certaines activités dans le domaine de la défense et l’invite à examiner les prochaines étapes dans ce sens ;
- la mise en œuvre d’une initiative, dite CBSD, pour accompagner l’effort de défense des pays africains, afin de contribuer à assurer leur propre sécurité dans la durée.
Le Conseil européen se réunira désormais régulièrement pour évaluer les principales menaces et fixer les grandes priorités stratégiques.
Ces avancées sont importantes et reflètent la volonté de l’Union et de ses Etats membres, comme le souhaitait la France, de mieux faire face collectivement aux menaces qui pèsent sur les Européens et de renforcer la capacité européenne à organiser sa défense.
Il s’agit, pour les Européens, d’assumer davantage la responsabilité de leur sécurité et de renforcer leur coopération dans le domaine de la défense afin de pouvoir agir de manière autonome lorsque c’est nécessaire. Ces initiatives sont complémentaires des efforts menés à titre national comme au sein de l’OTAN.
La France sera très attentive à la pleine mise en œuvre des dispositions adoptées au Conseil européen, qui donneront lieu à une première évaluation dès le mois de mars 2017.
Source: Conseil des ministres du 21 décembre 2016