Depuis l’intégration au ministère de l’Intérieur début 2009, les gendarmes craignent de disparaître au profit de la police nationale. Une lettre d’un colonel de gendarmerie relance le débat. PAR OLIVIER BERGER
Le gendarme est un militaire, soumis au devoir de réserve. Il ne peut se syndiquer ou se mettre en grève. Il utilise d’autres moyens pour s’exprimer, tel le forum de l’association Gendarmes et citoyens, où il se protège derrière un pseudonyme.
Depuis le 1er janvier 2009 et leur passage du ministère de la Défense à celui de l’Intérieur, les gendarmes craignent de fusionner avec la police nationale. Plus qu’un débat corporatiste, il s’agit d’une question éminemment politique. L’existence de deux forces de sécurité distinctes constitue une garantie en matière de police judiciaire mais aussi pour la démocratie les gendarmes pouvant faire face au combat armé au contraire du policier.
Dans les faits, le ministère rompt l’équilibre entre les deux autorités avec le transfert de 23,5 ME en décembre du budget gendarmerie au budget police, l’extension prochaine des zones police dans 175 communautés d’agglomération, les fermetures de brigades territoriales comme chez nous en 2009 à Maubeuge, Calais et Armentières. La révision générale des politiques publiques passe par là. Ainsi trente-six policiers ont intégré l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale à Rosny-sous-Bois.
Ce qui est rare, c’est de lire ces griefs et ces inquiétudes sous la plume d’un ancien commandant de groupement de gendarmerie, le colonel Philippe Espié, aujourd’hui en poste à Haïti. Ce courrier est adressé au préfet de l’Ardèche, publié sur le site Gendarmes et citoyens et relayé par le sociologue Laurent Mucchielli. Ce colonel critique son ministère pour qui « un gendarme reste un policier avec un képi »… Les gendarmes « ne se reconnaissent pas dans
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