Question écrite n° 18941 de M. Louis Duvernois (Français établis hors de France – Les Républicains) publiée dans le JO Sénat du 19/11/2015 – page 2676
M. Louis Duvernois attire l’attention de M. le ministre de la défense sur le mauvais entretien du mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie. C’est dans le cadre du devoir de mémoire envers ceux qui ont versé leur sang pour la patrie que ce monument doit être restauré.
En conséquence, il le remercie de bien vouloir demander à la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives de prendre toutes les mesures nécessaires à la conservation de ce haut lieu de notre histoire.
Transmise au Secrétariat d’État, auprès du ministère de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire
Réponse du Secrétariat d’État, auprès du ministère de la défense, chargé des anciens combattants et de la mémoire publiée dans le JO Sénat du 26/05/2016 – page 2206
Inauguré par le Président de la République le 5 décembre 2002, le mémorial national de la guerre d’Algérie et des combats du Maroc et de la Tunisie, situé quai Branly à Paris, est dédié aux combattants morts pour la France et aux supplétifs tués après le cessez-le-feu. Sont associées à cet hommage les personnes disparues et les populations civiles victimes de massacres ou d’exactions commis durant la guerre d’Algérie et après le 19 mars 1962 en violation des accords d’Evian, ainsi que les victimes civiles des combats du Maroc et de la Tunisie.
Ce mémorial prend la forme de trois afficheurs électroniques verticaux enchâssés dans trois colonnes de couleur bleue, blanche et rouge.
Sur la première colonne sont inscrits les noms des 23 000 soldats et harkis morts pour la France en Afrique du Nord.
Sur la deuxième colonne défilent des messages rappelant la période de la guerre d’Algérie et perpétuant le souvenir de tous ceux qui ont disparu après le cessez-le-feu.
Sur la troisième colonne, les visiteurs peuvent faire apparaître le nom d’un soldat au moyen d’une borne interactive.
Ce monument constitue l’un des neuf hauts lieux de la mémoire nationale relevant du ministère de la défense.
L’Office national des anciens combattants et victimes de guerre (ONAC-VG), opérateur et maître d’ouvrage délégué de la direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) du ministère de la défense, est chargé de la gestion, de l’entretien, de la rénovation et de la mise en valeur de ce monument.
Entre septembre et octobre 2012, d’importants travaux de restauration ont été effectués, parmi lesquels la pose de dalles en pierre naturelle devant les colonnes et l’aménagement d’un espace devant le pupitre de commande, l’installation de bornes empêchant le stationnement des véhicules et la rénovation de la dédicace au sol. Le système informatique et les afficheurs électroniques des trois colonnes font l’objet d’un contrat de maintenance spécifique.
Chaque année, la dotation versée par la DMPA à l’ONAC-VG pour l’entretien des sépultures de guerre et des hauts lieux de la mémoire nationale permet de couvrir les dépenses liées aux dégradations subies par le monument, au grand nettoyage annuel des colonnes et du parvis, qui a lieu en septembre, ainsi qu’à la présence de techniciens lors des cérémonies.
Enfin, il est précisé que sur la base d’une convention signée en 2002 avec le ministère de la défense, la Ville de Paris est chargée du nettoyage quotidien du site, dont elle est propriétaire, et de l’entretien des abords du mémorial.
En 2015, aucune opération significative de rénovation ou d’aménagement du mémorial n’a été entreprise.
De même, la réalisation de travaux d’entretien majeurs n’est pas programmée en 2016, en l’absence de désordre constaté sur la structure du monument (colonnes, parvis) ou sur ses ouvrages annexes (stèles et pupitre).
Des études sont néanmoins conduites avec la Mairie de Paris, en vue de poser, à proximité des trois colonnes, un panneau d’information permettant d’améliorer la signalétique.
L’installation de plots devant la dédicace au sol est également envisagée afin d’encadrer davantage le mémorial.
Source: JO Sénat du 26/05/2016 – page 2206