Le président de la République a adressé en Conseil des ministres « un message clair de soutien à l’ensemble des forces de police », qui remplissent depuis des mois des missions extrêmement difficiles dans un contexte de tension.
Le président de la République a adressé ce mercredi 18 mai en Conseil des ministres « un message clair de soutien à l’ensemble des forces de police » qui remplissent depuis des mois des missions extrêmement difficiles dans un contexte de tension : lutte contre le terrorisme, protection des lieux de culte, mobilisation aux frontières, lutte contre la délinquance, … Dans le cadre des mouvements sociaux, ils assurent « la liberté de manifester » et font « en sorte que les casseurs, qui s’en prennent y compris à des militants syndicaux, puissent être mis hors d’état de nuire« , a ensuite réagi Bernard Cazeneuve à la sortie du Conseil.
Le Gouvernement dénonce également « des propos » et des images récentes qui « théorisent la consubstantialité de la violence à la police« . « Ces propos sont inacceptables », pour le ministre de l’Intérieur.
S’agissant de l’autorité de l’État face aux casseurs agissant en marge des manifestations, certains « laissent entendre que nous ne donnerions pas les instructions qui vont bien pour que la fermeté s’impose dans les manifestations. C’est un mensonge. » Le ministre de l’Intérieur donne des instructions précises et transparentes aux préfets, avec 3 principes :
- « Fermeté à l’égard des casseurs qui doivent être interpellés » : 1 300 interpellations ont eu lieu depuis le début du mouvement social, plus de 800 gardes à vue, 51 condamnations dans le cadre de comparutions immédiates et d’autres sont à venir. Sur la seule journée de mardi, il y a eu plus de 50 interpellations. Ce mercredi suite à l’incendie d’une voiture de police en marge d’un rassemblement anti-police, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire et 4 personnes ont été interpellées. 3 avaient fait l’objet d’interdiction de paraître dans les manifestations, mais cette décision avait ensuite été cassée ensuite par le juge administratif. Bernard Cazeneuve a demandé « au préfet de reprendre les interdictions de paraître pour une liste d’individus » dont les actions relèvent « de la barbarie« , pour ainsi « protéger ceux qui souhaitent manifester pacifiquement de l’action de ces voyous. »
- « Usage proportionné de la force parce que la police doit être exemplaire« . En cas de manquements, le Gouvernement réagit avec fermeté (saisine de l’IGPN notamment).
- « Respect des principes de droit concernant la liberté de manifestation« . Ceux qui proposent « d’interdire toutes les manifestations » vont à l’encontre de « ce que sont les principes de droit« . Quand il le faut, des manifestations délibérément hostiles à la police ont été interdites par les préfets en application des instructions du ministre de l’Intérieur, comme samedi dernier à Rennes, hier à Paris ou aujourd’hui et demain à Nantes. De la même manière, le juge administratif est le garant de la « jurisprudence extrêmement rigoureuse » s’agissant des d’actes préventifs d’interdiction de paraître dans les manifestations.
De plus, pour soutenir les forces de l’ordre, « il ne s’agit pas simplement d’avoir des mots, il faut aussi avoir des actes, et ce gouvernement a pris depuis maintenant de nombreux mois des décisions. Quand on est attaché à l’autorité de l’État, on ne peut pas constamment raboter les moyens de la police et de la gendarmerie« . Le ministre de l’Intérieur a ainsi rappelé :
- La création de 9 000 emplois dans la police et dans la gendarmerie, là où il en avait été détruit 13 000 sous la majorité précédente.
- L’augmentation des moyens de fonctionnement de la police et de la gendarmerie, avec une hausse de 17 % de ces crédits, « là où ils avaient diminué d’autant entre 2007 et 2012. »
- Par ce biais, la modernisation des équipements « des BAC et des PSIG de France qui sera effective d’ici à la fin du mois de juin, mais aussi de la totalité des forces de sécurité intérieure. »
- La signature d’un protocole qui permettra « d’attribuer sous forme de primes et de bonifications plus de 800 millions d’euros d’ici 2020 aux forces de sécurité intérieure« .
Source: gouvernement.fr