La ministre des familles, de l’enfance et des droits des femmes a présenté une communication relative au bilan de la journée internationale des droits des femmes.
En 2016, la journée internationale des droits des femmes a été placée sous le signe de la mobilisation citoyenne, avec plus de 1 000 initiatives dans les territoires. Cette journée a également été l’occasion, pour le Président de la République, d’installer le nouveau Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes (HCEfh), qui devra poursuivre son travail éclairant de concertation avec la société civile et d’animation du débat public.
Cette journée internationale est aussi le point d’orgue de l’action interministérielle menée avec volontarisme tout au long de l’année. La richesse des feuilles de route déclinant le bilan et les perspectives de chaque ministère en est la preuve.
Le Gouvernement a engagé une mobilisation constante depuis 2012 en faveur des droits des femmes, avec un objectif fort : l’accès à l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le travail fourni porte ses fruits et les avancées sont désormais tangibles : généralisation du téléphone grand danger, interdiction d’accès aux marchés publics et délégations de service public pour les entreprises ne respectant pas la loi sur l’égalité professionnelle, amélioration de l’accès à l’interruption volontaire de grossesse, réforme du congé parental, généralisation de la garantie contre les impayés de pensions alimentaires. Toutes ces mesures font désormais partie du quotidien des Françaises et des Français.
Le Gouvernement va continuer à agir pour faciliter l’articulation entre vie professionnelle et vie familiale et aider les familles monoparentales à sortir des situations de précarité dans lesquelles elles peuvent se trouver. Pour cela, les crèches à vocation d’insertion professionnelle seront développées, une réflexion sera ouverte, en lien avec le ministre de la justice, sur une simplification des procédures de fixation et de recouvrement des pensions alimentaires, et des solutions de répit en faveur des familles monoparentales seront expérimentées.
La lutte contre les violences faites aux femmes sera bien sûr poursuivie. Grâce à une proposition de loi sur le point d’aboutir, la prostitution sera reconnue comme une violence faite aux femmes. Des nouveaux chantiers pourraient être ouverts pour une lutte contre les violences effectives dans l’ensemble des territoires, pour renforcer la lutte contre les violences sexuelles, et pour mieux prendre en compte l’antériorité de violences dans le couple dans l’exercice de la coparentalité. La prévention de la radicalisation sera aussi renforcée.
La lutte contre le sexisme doit enfin être renforcée. Dans l’espace public, le plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en commun fera l’objet d’une mise en œuvre volontariste. Dans le même sens, un travail partenarial sera initié pour faire reculer le sexisme dans la publicité. La mise en œuvre des lois sur la parité fera l’objet d’un suivi renforcé.
Source: Conseil des ministres du 9 mars 2016