Le 2ème REG et les avalanches : inconscience et incompétence ou fatalité ? (Renaud Marie de Brassac)

Une cinquantaine de légionnaires du 2ème REG pris dans une avalanche et cinq morts au bilan !

Bien sûr, nous nous inclinons devant ces morts, venus servir la France dans l’espoir d’une vie meilleure pour ceux qui étaient originaires d’un pays hors Union européenne, dans l’espoir de l’aventure pour d’autres.

Nous sommes solidaires de la douleur de leurs proches.

Nous pensons cependant que ces morts sont inutiles, qu’elles auraient pu être évitées et que la responsabilité pénale de ceux qui dirigeaient doit être recherchée sans état d’âme ou sans complaisance.

En effet, il faut se souvenir que le 2ème REG est un régiment qui a l’habitude de déclencher des avalanches.

2009

Un groupe de 22 légionnaires du 2eme Régiment Étranger du Génie (REG) de Saint-Christol (Vaucluse) est emporté par une avalanche le 20 janvier en fin de matinée à Larche (Alpes-de-de-Provence). Cinq militaires âgés de 25 à 40 ans sont blessés.
Les militaires hébergés au centre national d’aguerrissement en montagne de Barcelonnette effectuaient un raid de trois jours en Haute-Ubaye. Partis du hameau de Maison-Méane où ils avaient bivouaqué pendant la nuit, les 22 légionnaires avaient été pris dans une avalanche entre deux passages boisés dans le vallon du Font-Crèse, sous le Bec de l’Aigle, entre 1 900 et 2 000 mètres d’altitude. Un témoin avait rapporté que le danger d’avalanche était important, mais qu’en raison de la présence du chef de corps sur les lieux, les responsables avaient voulu « forcer le destin ».

Bilan

Un blessé de 27 ans souffrant d’un grave traumatisme crânien héliporté à l’hôpital de Gap, qui s’en était sorti avec une cicatrice de la face peu discrète.

Quatre autres blessés avaient été moins grièvement atteints avec tout de même des fractures aux jambes et aux bras, des luxations d’épaule, des traumatismes thoracique et au genou.

2012

Il faut croire que l’affaire de Larche n’avait pas servi de leçon. Le mercredi 1er février dans la matinée, un détachement du 2ème Régiment étranger de génie (2 °REG) était pris dans une avalanche en vallée de Maurienne (Savoie).

Ce détachement effectuait une instruction dans le cadre d’une formation de chef d’équipe haute montagne.

Bilan : 1 mort : le caporal Szymkowski. Cinq autres légionnaires avaient été blessés

2016

Un groupe de 52 militaires qui pratiquait un exercice en secteur hors piste est pris dans une avalanche dans l’après-midi du 18 janvier. Onze skieurs sont emportés. Cinq sont tués et six autres blessés.

L’analyse de l’Adefdromil.

Peut-être va t’on nous dire que c’est la faute à pas de chance, que nous dégainons trop vite, et que nous devrions respecter les morts.

Eh bien non. Nous trouvons ces morts scandaleuses.

A la Légion, on sait que les règlements, c’est bon pour la « régulière » (le reste de l’armée), pas pour les légionnaires.

Nous lisons un peu la presse. Nous pouvons bien sûr être passés à côté d’informations. Mais, à notre connaissance, il n’y a pas eu, ces dernières années et peut-être depuis une décennie, de militaires des unités alpines, tués en groupe dans une avalanche. C’est sans doute parce qu’on y est compétent et qu’on y respecte les règles de sécurité.

Le ministre de la Défense pourrait d’ailleurs aisément confirmer ou contredire ce que nous avançons.

Seul le 2ème REG semble être victime de ce type d’accident.

Est-ce une fatalité ? Nous avons du mal à le croire.

Nous espérons que l’enquête de gendarmerie fera toute la lumière sur ces morts inutiles, et que les responsables en répondront devant la justice.

Renaud Marie de Brassac

 

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Cet article a 5 commentaires

  1. Anonyme

    « CHARTE DE BONNE CONDUITE
    Ce site Internet a été créé pour vous permettre d’échanger entre utilisateurs sur les sujets d’actualité liés à la défense des droits des militaires, de les enrichir de votre expérience et de devenir ainsi des acteurs de l’information. »
    Chaque lecteur peut commenter tout article publié, proposer une analyse enrichie de nouveaux éléments, donner un point de vue personnel, s’interroger sur des aspects du sujet qui n’auraient pas été traités. »

    visiblement , monsieur de Brassac, vous n’avez pas lu la charte de votre site.
    vous êtes décidemment une pauvre personne. que vous n’aimiez pas la legion étrangère, c’est votre droit. que vous fassiez de ce genre d’investigation votre fond de commerce, c’est pitoyable. vous faites insulte non seulement à la legion mais surtout aux autorités judiciaires et de gendarmerie, en laissant entendre qu’elles ont besoin de vous pour enquêter… pour qui vous prenez vous ? et si l’enquête (rappelons que la justice n’attend pas l’adefdromil pour faire son métier)conclut à l’accident , vous direz que les gendarmes et le juge sont aux ordres ?
    qui êtes vous pour « penser  » que ces morts sont inutiles ? ce n’est certainement pas à vous d’en juger sauf à démontrer une compétence reconnue…
    vos accusations sont gratuites. l’articulation de votre propos incite à la confusion : « Le ministre de la Défense pourrait d’ailleurs aisément confirmer ou contredire ce que nous avançons », confirmer ou contredire quoi ? qu’il y a eu ou qu’il n’y pas eu d’autres accidents militaire en montagne ? la belle affaire ! pas besoin du ministère pour cela. mais si c’est pour clamer à la fin et dans la plus parfaite confusion des genres que vous aviez raison : parce que le mindef vous dit qu’il n’y a pas eu d’autre accident , de fait ceux survenus au 2e REG sont suspects… c’est du mauvais journalisme.
    cela confirme bien ce que je pense de l’adefdromil…

    beurk

  2. Anonyme

    Vous êtes ABJECTES!!!! C’est à se demander de quel coté vous êtes! Bandes d’aigris inaptes! Toujours à taper sur la Légion hein? En lisant votre article je constate qu’au moins 2 de ces accident ont eu lieu au centre d’aguerrissement en montagne géré par la « régulière » comme vous dites… Les responsabilités ne seraient elles pas là? Et quant à la fréquence des accidents à la Légion par rapports à d’autres unités, peut être que les autres unités ne font pas aussi fréquemment ce genre d’activités.(ça se saurait)… Bien sur, vous connaissant je sais que vous ne publierez pas mon message, mais au moins, ça me soulage! Vous me faites honte!

  3. Anonyme

    Il aura fallu 48 heures pour que deux membres de la vieille garde de la Légion, sans doute retraités, se réveillent et nous insultent sous anonymat, car ces messieurs ne sont pas très courageux.

    Ainsi, cinq morts dans un exercice, ce serait utile ?, et ce ne serait pas scandaleux ! Que prépare t’on dans un tel exercice : la recherche des terroristes de Daech en haute montagne ? Si, encore dans les commentaires, on nous indiquait que d’autres unités de la 27ème BA avaient été victimes ces dernières années de tels accidents, on pourrait se dire que ça n’arrive pas qu’à la Légion. Mais, non, on exhale son fiel, sa rage de constater que l’image donnée est peu brillante.

    Quand on a la responsabilité de commander, il y a deux points essentiels :

    1° il faut respecter les hommes. Si les hommes étaient respectés à la Légion, cela se saurait. Rappelons à titre illustratif quelques affaires qui sont survenues voici quelques années à peine : la mutilation définitive d’un légionnaire par un tir à blanc dans les parties génitales (condamnation du sergent tireur), le défaut d’assistance à personne en danger à Djibouti (un mort dont on avait vidé la gourde pour l’empêcher de boire. Quatre ans de prison avec sursis pour le jeune chef de section abandonné), les prescriptions médicales que la hiérarchie refuse d’appliquer (ce sont de mauvais traitements), car jugées trop douces, les violences exercées sur les légionnaires, présentées comme des « claques de bon fonctionnement », etc..

    2°il faut respecter aussi les règles de sécurité et les règlements.

    Si on avait respecté les consignes au champ de tir de Carpiagne (interdiction de l’usage des balles traçantes), on aurait évité de détruire quelques hectares de guarrigue et de faire stopper le feu aux portes de Marseille (condamnation du directeur de tir)

    Bref, à l’Adefdromil-Aide aux victimes, nous connaissons bien la Légion, ses démons, ses fantasmes, et l’art et la manière de faire sa publicité, de transformer la réalité, de faire d’une médiocrité avérée une prétendue élite, de capitaliser sur le nombre de morts des guerres passées.

    Nous sommes confiants dans l’enquête de gendarmerie. Et je doute que cette affaire soit simplement classée, et qu’on n’en débatte pas devant la chambre spécialisée pour les affaires militaires du Tribunal de LYON.

    L’Adefdromil- Aide aux victimes y sera.

    Jacques BESSY
    Président de l’Adefdromil

  4. Anonyme

    Bessy,R.M. de Barssac connaissent-ils les mots Honneur,Décence,Respect ? J’en doute et la logorrhée inepte de Barssac me conforte dans ce doute.

  5. jacques

    L’Adefdromil- Aide aux victimes a décidé de clore les commentaires sur cet article.

    Ceux-ci se limitent le plus souvent à des invectives traduisant l’émotion provoquée par la suspicion légitime d’une faute d’imprudence à l’origine des cinq morts du 2ème REG. Ces commentaires tentent également de remettre en cause la légitimité de commenter cet accident et la légitimité de son commentateur avisé : Renaud Marie de Brassac, qui a, maintes fois, démontré qu’il est dans le vrai et qu’il vise juste.

    La seule légitimité qui fonde l’intervention de l’Adefdromil_ Aide aux victimes, c’est celle de la liberté d’expression, qui, elle-même, connaît des limites fixées par la loi sur la presse, limites qui s’appliquent aux commentateurs d’ailleurs.

    Défendre les militaires victimes, ce n’est pas défendre une institution, ce n’est pas défendre la hiérarchie, qui a ses propres devoirs, ses propres raisons de prendre telle ou telle décision.

    Défendre les militaires, c’est défendre des personnes qui se retrouvent, à tort ou à raison, en difficulté face à une machine, à un système composé de la hiérarchie, du ministère et des lois et règlements.

    Etre en difficulté, c’est être blessé physiquement ou psychiquement et être parfois oublié, c’est être mal soldé par Louvois, c’est être mal noté, puni à tort, bloqué dans ses souhaits de formation, de mobilité ou d’avancement, etc…

    L’Adefdromil- Aide aux victimes n’a évidemment aucune leçon d’honneur, de décence et d’autres mots grandiloquents, à recevoir de quiconque et surtout pas de petits aboyeurs de la toile.

    L’Adefdromil-Aide aux victimes et Renaud Marie de Brassac sont donc parfaitement dans leur rôle en publiant des informations qui conduisent à une interrogation légitime sur les causes de la perte de cinq vies à l’entraînement.

    Nul besoin d’être guide haute montagne, militaire en activité de service ou ancien militaire ayant servi ou non dans les unités de montagne ou à la Légion étrangère pour commenter.

    Laissons désormais les enquêteurs opérer et nous verrons le résultat.

    D’autres dossiers, tout aussi importants, mais peut-être moins dramatiques nous attendent.

    Qu’ils reposent en paix !

    Colonel e.r Jacques BESSY
    Ancien avocat au Barreau de Nanterre
    Président de l’Adefdromil-Aide aux victimes

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